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Comment expliquer la chute du Blackberry, téléphone préféré d’Obama et star des années 2000 ?

Obama et son fidèle Blackberry en 2016 (Crédit photo : Reuters) (Reuters)

Le Blackberry, smartphone vedette des années 2000, a perdu de sa superbe au point de disparaître définitivement en 2022. Plusieurs raisons peuvent expliquer la chute de cet ex-géant.

"Ils vont devoir me l’arracher", soutenait Barack Obama en 2008 lors de son élection à la Maison-Blanche à propos de son Blackberry. Le président américain, fraîchement élu, doit alors faire des pieds et des mains pour conserver son précieux téléphone jugé pas assez fiable par ses conseillers en sécurité. Premier téléphone à disposer d’une messagerie instantanée sans frais supplémentaire, à une époque où il fallait payer pour envoyer un SMS, le Blackberry connaît un succès fulgurant dès sa sortie en 1999.

Des années après cette scène, le téléphone iconique des années 2000 a pris du plomb dans l’aile. Tous les anciens modèles de la marque canadienne ont cessé d’émettre depuis le 4 janvier 2022. Les plus récents téléphones, eux, ne seront plus mis à jour. Qui eût cru à un tel destin funeste il y a une dizaine d’années lorsque le Blackberry se glissait dans les poches de millions de personnes ?

La menace iPhone ignorée

Pour mieux comprendre la chute de cet empire, il faut remonter à 2008. À cette époque, la société canadienne vaut 80 millions de dollars en bourse soit autant qu’Apple qui vient de sortir son iPhone. Aujourd’hui, les deux entreprises ont pris une trajectoire diamétralement opposée : Blackberry est estimée à 5 milliards de dollars quand la marque à la pomme vient de dépasser les 3 000 milliards de dollars de capitalisation. Selon plusieurs sources, Apple survole même le classement des marques qui dégagent le plus grand bénéfice au monde. En 2009, les célèbres smartphones à clavier connaissent leur heure de gloire et représentent 20% de parts de marché. Avant de rapidement décliner : 5% en 2012 et… 0% en 2016.

La raison d'une telle chute ? La sortie de l'iPhone va causer sa perte. Incapable de se remettre en question et sentir le danger, Blackberry va progressivement décliner. Ses clients vont délaisser les claviers pour les écrans tactiles. Au moment de la sortie de l'iPhone, personne ne prend au sérieux ce nouveau smartphone dévoilé en grande pompe. "C’est ok, tout ira bien", tente de rassurer le co-fondateur et co-PDG de BlackBerry, Jim Balsillie, après avoir regardé la première Keynote de Steve Jobs.

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"Nous travaillons avec les entreprises depuis des années et il n’est pas juste de nous comparer à Apple, le dernier arrivé sur le marché", confiait aux Echos, Mike Lazaridis, en septembre 2009, avant d’ajouter : "Avec l’iPhone, Apple n’a rien prouvé, tant en termes de sécurité en entreprise qu’en termes de longévité de la batterie de son téléphone. Les entreprises préfèrent miser sur la sécurité plutôt que sur le sexy." Autre explication de la chute de l’empire Blackberry : la création de WhatsApp en 2009 qui a rendu obsolète la messagerie BBM.

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En 2011, la panne mondiale de son système d’exploitation entache un peu plus sa réputation. "Début 2012, le système mis au point par RIM (la société mère) représente encore 9,7% du marché. Deux ans plus tard, il s’est écroulé à 1,7%. Fin 2016, alors que le marché des smartphones explose avec 431,5 millions d’appareils vendus dans le monde (+7,1% par rapport à 2015)", détaille Capital. Fin 2016, le système d’exploitation BlackBerry pesait moins de 1% du marché et 0% en 2022. "J’ai été le premier président à avoir un BlackBerry et puis les années passent et personne d’autre n’a de BlackBerry", ironisait Barack Obama dans une interview en 2016. Difficile de lui donner tort aujourd'hui.

VIDÉO - BlackBerry renonce à la fabrication de ses téléphones