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Combinaison de peintre, bleu d'ouvrier... Le vêtement de travail s'invite dans la mode

© Kidur/Le Mont St Michel

Ils ont commencé par lâcher la cravate et voilà qu'ils tombent le costume. Les cadres se découvrent un nouveau marqueur vestimentaire : le bleu de travail, cette veste rude que des générations d'ouvriers ont portée à l'usine. Celle que l'on voit sur les mineurs de l'adaptation du Germinal de Zola sur France 2 actuellement. Aujourd'hui, on ne lève plus trop le poing mais on enfile cette veste, ou bien une combinaison de mécanicien ou de peintre. Parce qu'il est fonctionnel et confortable, d'une qualité irréprochable et ancré dans la tradition française, le vêtement ouvrier est devenu une pièce fétiche de la mode.

C'est dans le Marais parisien, le berceau de la "coolitude fashion", que ce détournement social a germé. On a d'abord vu l'attaché-case être ringardisé par le sac business qui a repris les lignes de la besace de postier sous la houlette de Bleu de Chauffe. Le bleu de chauffe est justement le nom de la veste bleue que portaient autrefois les cheminots.

L'incarnation d'un savoir-faire à la française

Maison fondée en 2009 par Alexandre Rousseau et Thierry ­Batteux, deux anciens de l'industrie des sneakers, collectionneurs de ces sacs utilitaires d'artisans, le maroquinier sellier s'est d'emblée installé au fin fond de l'Aveyron. Dans la terre rude de Saint-Georges-de-Luzençon, terroir du beau cuir, tous leurs modèles s'inspirent de pièces d'époque et sont coupés, montés et piqués à la main, tannés végétaux dans des tons profonds et subtils.

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