Climat : que prévoit le plan de réduction des GES présenté par Elisabeth Borne ?

BERTRAND GUAY / AFP

Pour la France, il va falloir faire autant en 8 ans que ce qu'elle a fait ces 32 années passées. Pour grimper cette marche, Elisabeth Borne a présenté ce lundi un nouveau plan afin d'accélérer sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030.

"Personne ne pourra se planquer". À Matignon, le tempo est donné pour accélérer sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) par la France d'ici 2030. Il faut dire que le temps est compté. Pour satisfaire les objectifs européens élaborés depuis deux ans pour atteindre la neutralité carbone en 2050, l'Hexagone doit redoubler d'efforts. En 2022, ses émissions de GES s'élevaient à 408 millions de MtCO2e/an, alors qu'elle doit atteindre les 270 millions MtCO2e/an dans les sept prochaines années. Elle à donc encore à faire la moitié du chemin, en moins de temps.

Devant les ONG, syndicats, parlementaires, patronat et collectivités, la Première ministre Elisabeth Borne a donc dévoilé ce lundi 22 mai un nouveau plan pour éviter d'atteindre les +4 degrés d'ici la fin du siècle. Les transports, le changement des chaudières et la décarbonation des usines figurent parmi les premiers postes ciblés par le gouvernement.

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Haro sur les transports

Les transports étant le premier post d'émissions sur le territoire - environ un tiers au total - l'électrification des véhicules, le covoiturage, le télétravail ou encore le report sur le fluvial ou le ferroviaire feront partie des grandes priorités de l'exécutif, qui souhaite également un effort sur la logistique dans un contexte de boom des livraisons à domicile. Mais la marche est haute pour le gouvernement qui doit déjà rattraper le retard pris par la France en matière d'électrification des véhicules. À l'heure actuelle, les voitures électriques représentent moins d'1% du parc automobile tricolore.

Dans le logement, il table sur la rénovation performante et le changement des modes de chauffages. Dans l'agriculture, il est question de gains sur l'élevage et les engrais azotés.

Voilà pourquoi Matignon demandera des efforts à tous, bien que calqués sur leur capacité à agir. "On demande un peu aux petits et beaucoup aux gros", avec environ la moitié d[...]

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