Clearview se fiche de la Cnil et continue d’aspirer tous les visages
Les amendes s’accumulent, mais les pratiques demeurent. Malgré une amende de 20 millions d’euros et une injonction prononcée en France, la société Clearview conserve ses pratiques sur la reconnaissance faciale et la collecte des visages en ligne. La Cnil vient de prononcer une autre sanction. En vain ?
Les sanctions contre Clearview AI s’empilent. 20 millions d’euros d’amende en Grèce. 20 millions d’euros également en Italie. Près de 9 millions d’euros au Royaume-Uni. Et encore 20 millions d’euros en France, sur décision de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil). C’était en octobre dernier.
L’autorité hexagonale vient d’ailleurs d’en remettre une couche, ce mercredi 10 mai, en infligeant une sanction complémentaire.
Cette peine s’élève à 5,2 millions d’euros. Elle est la conséquence de l’absence de mise en conformité de Clearview AI après l’injonction de la Cnil. Dans sa décision initiale, l’autorité avait fixé une astreinte pouvant atteindre jusqu’à 100 000 euros par jour de retard, qui se déclenchait deux mois après la date de son injonction. Mais Clearview AI n’a pas cillé.
Les activités de Clearview AI ont éclaté au grand jour en 2020, avec une enquête démontrant que l’entreprise aspire toutes les photos qu’elle trouve sur le net pour entraîner ses algorithmes de reconnaissance faciale. Sa base de données regroupe, selon la firme, plus de 30 milliards de photos montrant des visages.