Citroën : "Il faut prendre des risques et avoir des modèles clivants"
Quelle est la place de Citroën ? C'est la question à laquelle doit répondre Linda Jackson, sa patronne anglaise, ancienne DG de MG Rover France. Pas question d'être low-cost. Pas question de cannibaliser Peugeot. Entre les deux, elle veut inventer un style à la fois disruptif et populaire.
Capital : Où en sont vos ventes ?
Linda Jackson : Au premier semestre, elles ont progressé de 3% en Europe. En France, elles ont stagné sur les onze premiers mois. Ce sont des performances inférieures au marché, mais ce n'est pas une surprise. Citroën, comme l'ensemble du groupe PSA, a privilégié le retour à la rentabilité sur les volumes. Par ailleurs, la marque est en bas de cycle, concernant le renouvellement de ses produits.
Capital : Vous n'avez rien sorti depuis juin 2014. Quel est votre programme ?
Linda Jackson : Nous allons lancer trois nouveaux modèles en 2016 pour lesquels nous avons de grandes ambitions. C'est un renouvellement important.
Capital : La stratégie de PSA, c'est de réduire ses gammes. Quid de Citroën ?
Linda Jackson : Il y a aujourd'hui quatorze silhouettes chez Citroën, certaines réservées à la Chine, d'autres à l'Amérique latine. Nous allons ramener cette offre, d'ici à 2020, à sept silhouettes à vocation, sinon mondiale, au moins multirégionale. Il faudra se demander, pour chaque segment, s'il y a un marché rentable derrière.
>> En vidéo : Découvrez le bureau de Linda Jackson au siège de PSA.
Capital : La C4 Cactus, votre SUV urbain, a un style tranché. Allez-vous persister ?
Linda Jackson : Nous avons déjà atteint plus de 110.000 ventes. C'est au-delà de notre objectif annuel, qui était de ...