La cité de Carcassonne, un business florissant qui ne profite pas à tout le monde

«Devant ces vieux murs, mon cœur en frissonne» chantait Charles Trenet dans sa chanson, La cité de Carcassonne. Difficile de ne pas s’émouvoir devant cette impressionnante bâtisse de l’Aude, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO (depuis 1997), aux cotés de plus de 50 autres sites. Au travers de ses ruelles, et le long de ses remparts, vous pourrez compter 52 tours, explorer le château comtal, admirer la basilique Saint-Nazaire, flâner aux abords des boutiques et restaurants pour vous y délasser. La renommée du haut lieu historique ne faiblit pas et la Cité attire plus de 2 millions de curieux chaque année.

Ça n'a pas toujours été ainsi. Comme le raconte Muriel Brunet, directrice de l'Office de tourisme, la prise de conscience de l’importance d’un tel monument s’est faite sur le tard. «A un moment de l’histoire, la Cité était abandonnée. Les Carcassonnais allaient prendre des pierres des murailles pour les rapporter chez eux et améliorer leur maison», raconte l’experte. Toutefois, au 19e siècle le déclin aura été enrayé par Jean-Pierre Cros-Mayrevieille qui a «tiré la sonnette d’alarme». L’archéologue carcassonnais obtient même le classement de la basilique en tant que monument historique. Ensuite, c’est l’architecte Eugène Viollet-le-Duc qui aura su insuffler une nouvelle dynamique, et protéger les murs de la Cité.

Désormais, le château et ses remparts sont gérés par l’Etat, sous la tutelle du ministère de la Culture, appartenant au Centre des monuments nationaux (CMN). Les (...)

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