Chute du trafic et loi climat: difficile reprise pour les aéroports français plombés en 2020
Après une chute de 67% du trafic en 2020, les aéroports français sont à la peine et s'inquiètent des effets de la loi Climat sur leur chance de redécoller.
Avec seulement 70 millions de passagers transportés en France en 2020, en chute de 67% sur un an, le trafic dans les aéroports français affiche sans surprise un score de baisse record. Certes, l'Hexagone, grâce à l'étendue de son réseau domestique fait un peu mieux que d’autres voisins européens -l’Union européenne enregistre une baisse globale de 73%- mais "cela tient dans un mouchoir de poche", a fait remarquer Nicolas Paulissen, le directeur général de l’Union des aéroports français (UAF) qui présentait les résultats ce mardi.
Les aéroports dépendants des liaisons internationales, et donc soumis aux différentes politiques de restrictions aux frontières depuis l'an dernier, ont également plus souffert que les autres. l'effondrement de l'activité des aéroports parisiens, qui concentrent 51,9% du trafic du pays, s'inscrit dans la tendance. Il a été plus fort que la moyenne à Roissy-Charles de Gaulle (-70,8%), principale porte d'entrée des voyageurs en provenance de l'étranger tandis qu’Orly (-66%), s’en sort un peu mieux, tout comme l’aéroport de Montpellier (-58%) ou encore celui d’Ajaccio (-41%) et de Bastia (-47%), soutenus par les flux du transport domestique. Seul à tirer son épingle du jeu, le petit aéroport de Paris-Vatry, dans la Marne, a vu son activité fret exploser (+331%) .
Les low cost à la peine
Douchés par la crise sanitaire, les low-cost ne sont plus le moteur principal de la croissance française en 2020. Le trafic des compagnies à bas coût a diminué de 70%, davantage que celui des compagnies traditionnelles (67,5%). Elles continuent cependant de représenter un tiers du trafic passagers en France métropolitaine, 50% de trafic pour les grands aéroports et pour les aéroports régionaux.
"C’est d’ailleurs certainement celles qui redémarreront en premier", anticipe Thomas Juin, le président de l’UAF. Ryanair, EasyJet et autres Volotea sont d’ailleurs, dans les starting-blocks pour préparer la reprise, et renégocier les contrats avec les aéroports. Sacha[...]
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