Publicité
Marchés français ouverture 1 h 59 min
  • Dow Jones

    37 775,38
    +22,07 (+0,06 %)
     
  • Nasdaq

    15 601,50
    -81,87 (-0,52 %)
     
  • Nikkei 225

    37 162,06
    -917,64 (-2,41 %)
     
  • EUR/USD

    1,0639
    -0,0007 (-0,06 %)
     
  • HANG SENG

    16 184,02
    -201,85 (-1,23 %)
     
  • Bitcoin EUR

    58 725,67
    +758,21 (+1,31 %)
     
  • CMC Crypto 200

    1 290,26
    +404,72 (+45,68 %)
     
  • S&P 500

    5 011,12
    -11,09 (-0,22 %)
     

Chute des actions, le dollar monte, la Fed inquiète

LES BOURSES EUROPÉENNES EN FORTE BAISSE À MI-SÉANCE

par Laetitia Volga

PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en baisse et les Bourses européennes reculent fortement jeudi à mi-séance tandis que le dollar grimpe en raison des anticipations de resserrement monétaire de la Réserve fédérale dans des marchés déjà frileux face à l'évolution de la crise sanitaire.

Les contrats à terme à Wall Street suggèrent une ouverture en baisse de 0,6% à 0,8% pour les trois principaux indices, qui ont déjà perdu près de 1% mercredi.

À Paris, le CAC 40 perd 2,56% à 6.597,01 points à 11h45 GMT, au plus bas depuis le 30 juillet. À Francfort, le Dax cède 1,77% et à Londres, le FTSE lâche 2,02%.

PUBLICITÉ

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 abandonne 2,02%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 2,02% et le Stoxx 600 de 1,93%.

Les indices européens s'éloignent encore davantage des plus hauts atteints ces dernières semaines après la publication mercredi soir des "minutes" de la Fed montrant que les responsables de la banque centrale américaine ont estimé lors de leur réunion que leur objectif en matière d'emploi - condition de la réduction du soutien de la politique monétaire à l'économie - pouvait être atteint avant la fin de l'année.

"Les inquiétudes concernant la croissance ont refait surface avec la Fed qui se rapproche d'une diminution de ses achats de titres sur les marchés et les déceptions macroéconomiques aux Etats-Unis et en Chine. Les investisseurs craignent que le meilleur de la reprise et des échanges de liquidités soit derrière nous, et deviennent plus prudents dans leur allocation," a déclaré Emmanuel Cau, responsable de la stratégie actions européennes chez Barclays.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Les publications de résultats dans le secteur de la distribution se poursuivent aux Etats-Unis, avec des fortunes diverses. La chaîne de grands magasins Macy's bondit de 9% en avant-Bourse après avoir relevé sa prévision annuelle de chiffre d'affaires mais son concurrent Kohls est indiqué en baisse de 4% après ses trimestriels.

VALEURS EN EUROPE

L'ensemble des secteurs européens sont en baisse à commencer par les compartiments cycliques des matières premières, qui chute de 4,87%, et de l'énergie (-3,1%).

Royal Dutch Shell, TotalEnergies, BP, ArcelorMittal et Anglo American perdent entre 3,26% et 10%.

L'indice Stoxx de l'automobile abandonne 2,61%, pénalisé en outre par l'annonce d'une réduction de la production mondiale du constructeur Toyota en septembre. Volkswagen, qui a prévenu qu'il pourrait devoir réduire la sienne en raison de la pénurie de semi-conducteurs, perd 2,56%.

Les valeurs du luxe, très exposées à la Chine, sont en outre pénalisées par des informations selon lesquelles Pékin envisage un plan de redistribution de la richesse qui pourrait se traduire par une augmentation des impôts des plus riches.

A Paris, Kering chute de 8,08%, LVMH perd 5,31% et Hermès 3,55%. Richemont recule de 6,01% à Zurich, Moncler de 5,06% à Milan et Burberry de 5,41% à Londres.

CHANGES

L'"indice dollar" (+0,23%), qui mesure les variations du billet vert face à d'autres devises de référence, évolue au plus haut depuis fin mars après un pic de neuf mois en séance, soutenu à la fois par les inquiétudes liées au coronavirus et le compte rendu de la réunion de la Réserve fédérale.

Antje Praefcke, analyste de Commerzbank, souligne toutefois que les "minutes" n'ont pas vraiment apporté de nouvelles informations concrètes.

"Le marché n'aura vraisemblablement d'informations plus détaillées qu'en septembre, lorsque la Fed publiera ses nouvelles projections et ses "dot plots". D'ici là, il est plus judicieux de garder un oeil sur l'évolution actuelle de la pandémie et des données économiques", a-t-elle dit.

Logiquement, l'euro s'en trouve pénalisé et recule de 0,1% à 1,17 dollar, après un plus bas de près de dix mois à 1,1664.

Les devises exposées aux perspectives de croissance mondiale, en particulier chinoise, baissent: les dollars australien et néo-zélandais se déprécient d'environ 0,9%.

TAUX

Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à dix ans recule de 4,5 points de base, à 1,2283%, se rapprochant d'un plus bas de deux semaines.

Celui du Bund allemand à dix ans suit la tendance et cède plus d'un point de base, à -0,491%.

PÉTROLE

Les cours du brut poursuivent leur recul face aux inquiétudes concernant la demande avec l'augmentation des cas de COVID-19, la hausse du dollar et la hausse surprise des stocks d'essence aux États-Unis la semaine dernière.

Le baril de Brent abandonne 3,15% à 66,08 dollars et celui du brut léger américain (WTI) chute de 3,56% à 63,13 dollars.

MÉTAUX

Le renchérissement du dollar, la situation sanitaire et les craintes pour la croissance chinoise pèsent également sur les métaux industriels: le cuivre perdait près de 3% vers 11h00 GMT après être tombé au plus bas depuis le 1er avril à 8.740 dollars la tonne.

(Laetitia Volga, édité par Marc Angrand)