Christine Lagarde prône la lutte contre l’inflation au nom des femmes
Défenseuse de la cause des femmes et de leur accession aux postes de direction, la présidente de la Banque centrale européenne assure que les femmes sont les premières victimes de la hausse des prix. "L'émancipation des femmes augmente le développement économique", nous confiait-elle aussi fin 2020.
En ce 8 mars, la présidente de la Banque centrale européenne a usé d’un argument inédit pour justifier sa lutte contre l’inflation: protéger les femmes. Invitée à un colloque ayant lieu à l’Organisation mondiale du commerce à Genève, Christine Lagarde a réaffirmé son objectif de stabilité des prix. "Nous allons restaurer la stabilité des prix et nous ferons tout ce qu'il faut", a-t-elle assuré, se référant à la forte inflation qui frappe la plupart des pays de la zone euro et que la Banque centrale qu'elle dirige a pour mandat de combattre.
Puis, l’ex-ministre des Finances sous Nicolas Sarkozy a avancé "que les premières victimes d'une inflation élevée sont les défavorisés, les vulnérables, les moins bien payés, ce sont les femmes". Une vérité qui tombe à point nommé en cette journée de mobilisation pour les droits des femmes et s’inscrit dans un combat de longue date la patronne de la BCE.
Fin 2020 déjà, Christine Lagarde avait accordé à Challenges un entretien consacré à la cause des femmes. "Les inégalités d’accès au travail et les écarts de rémunération entre hommes et femmes demeurent une réalité, soulignait-elle. Dans les pays de l’OCDE, l’écart de rémunération est toujours de 13 %. Les femmes travaillent de plus en plus mais elles restent sous-représentées dans les postes à responsabilités, dans le privé comme dans le public."
"L'émancipation des femmes augmente la productivité"
La présidente de la BCE déplorait les "verrous juridiques" qui empêchent les femmes de prendre toute leur place dans l’économie. "En moyenne, les femmes dans le monde ont seulement trois quarts des droits reconnus aux hommes, regrettait-elle. Les inégalités de droit persistent dans les lois, même dans certaines constitutions, dans le droit matrimonial, successoral, la signature des contrats, l’accès aux crédits. Beaucoup de progrès ont été faits ces 50 dernières années – et la France est bien placée –, mais, à l’échelle du monde, il reste beaucoup de chemin à parcourir!"
Dans le domai[...]
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