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Chômage : plus d'un quart des chômeurs ne réclament pas leurs indemnités

Photo d'illustration (Photo by PHILIPPE HUGUEN / AFP)
Photo d'illustration (Photo by PHILIPPE HUGUEN / AFP) (AFP)

Selon une étude du ministère du Travail révélée par Les Échos, entre 390 000 et 690 000 personnes éligibles ne recourent pas à l'assurance-chômage.

Durant la dernière campagne présidentielle, Emmanuel Macron a promis de lutter contre le non-recours aux prestations sociales, en instaurant leur versement automatique. Dans son viseur notamment, le RSA et la CMU.

Mais le non-recours aux aides ne concerne pas que les prestations sociales. Selon une étude du ministère du Travail révélée par Les Échos et réalisée du 1er novembre 2018 au 31 octobre 2019, entre 25 % et 42 % des salariés éligibles ne recourent pas à l'assurance-chômage, soit entre 390 000 et 690 000 personnes. Un taux de non recours, souligne le journal économique, sensiblement similaire au non-recours au RSA.

Des salariés plus précaires, ayant travaillé moins longtemps

Selon l'étude, les salariés en contrats temporaires (CDD ou intérim) sont "significativement" moins nombreux que ceux en CDI à franchir la porte de Pôle emploi. "À l'inverse, le taux de recours est très élevé (supérieur à 90 %) à l'issue d'une rupture conventionnelle ou d'un licenciement économique", poursuit l'étude, selon Les Échos.

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Autre élément permettant de définir le profil des non-recourants, ils ont travaillé moins longtemps que les autres, ce qui signifie que leur indemnité potentielle est plus réduite. Enfin, ils retrouvent un emploi plus rapidement que ceux qui recourent aux indemnités chômage : près d'un quart retrouve un emploi dans le mois après la fin du contrat, contre 15% des recourants.

En cause, la méconnaissance des règles d'indemnisation

Un non-recours qui trouve deux grandes explications, poursuit l'étude. D'un côté, par méconnaissance des règles d'indemnisation, à l'instar du non-recours aux prestations sociales. De l'autre, "un arbitrage coûts/bénéfices défavorable", par crainte de stigmatisation, de contrôle ou par anticipation d'une sortie rapide du chômage, ajoute l'étude.

Ce taux de non-recours désigne la part des personnes éligibles qui n'ouvrent pas leurs droits parmi l'ensemble des personnes éligibles. Pour être considéré comme éligible, c'est la définition de la convention Unédic de 2017 conçue par les partenaires sociaux qui a été retenue par les auteurs de l'étude : il fallait avoir travaillé au moins quatre mois sur les 28 précédents la fin de contrat (36 pour les salariés au-delà de 53 ans) ; être inscrit à Pôle emploi et rechercher un travail ; ne pas avoir atteint la retraite ; avoir dû quitter involontairement son poste.

À noter toutefois que les auteurs de l'étude ont exclu de leur périmètre certains cas, comme ceux des moins de 25 ans ou des personnes mettant moins de sept jours à retrouver un emploi, en raison de certaines difficultés comme le chômage temporaire ou l'impossibilité d'observer à partir des données administratives la condition de recherche effective d'emploi.

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