Chez Les Verts comme chez Les Républicains, pas d'égalité des sexes
EDITORIAL - Europe écologie Les Verts et Les Républicains, en pleine élections, offrent en miroir inversé deux caricatures de la vie politique française. Des deux côtés, un déséquilibre paritaire.
Evolution ou involution? La guerre des sexes en politique connaît, ces jours-ci, deux épisodes particulièrement malheureux. D'un côté, l'élection à la tête du mouvement écologiste, devenu chasse gardée des amazones; de l'autre, une compétition réservée aux chapeaux à plumes masculins pour la direction des Républicains. Voilà, en miroir inversé, deux images des plus caricaturales d'une vie politique hémiplégique.
Sandrine Rousseau, ennemi de l'intérieur
Europe Ecologie les… Vertes, d'abord. Le mouvement a changé de sexe. Pionnier de la parité, le voilà émasculé, jusqu'à n'avoir présenté que des femmes, six candidates, pour prendre la succession du secrétaire national Julien Bayou.
Il faut dire que Sandrine Rousseau a fait plusieurs "barbecues" de ces messieurs, à commencer par Yannick Jadot, qu'elle a grillé très tôt. Ce dernier avait pourtant remporté la primaire verte, mais avec 48% et son activisme de réseaux, elle le "buzzait", ne s'encombrant d'aucune solidarité partisane. Ce fut ensuite à Julien Bayou de faire les frais de cette offensive carnivore. Accusé de sombres "violences psychologiques", le secrétaire national des Verts était contraint de démissionner sans pouvoir se défendre. Sandrine Rousseau pouvait aussi accroître sa renommée avec l'affaire Adrien Quatennens, député Insoumis et fils spirituel de Jean-Luc Mélenchon, qui avouait brutalités et agressions contre son épouse, ce qui lui valut un "arrêt maladie" prolongé.
Par sa radicalité cultivée, savamment mise en scène, la députée de Paris est devenue l'ennemie de l'intérieur, tant pour la gauche que pour les écologistes. Au point de devenir un chiffon rouge pour les médias de droite, qui n'ont jamais consacré autant d'espace à une leader écologiste, si habile à saborder son propre mouvement et sa propre cause: sa candidate à la primaire Verte Mélissa Camara a tout juste atteint les 13%. Voilà bien une démobilisation qui signe le discrédit du "rousseauisme".
Spectacle stérilo-macho à droite
De l'autre c[...]
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