La bourse est fermée
  • Dow Jones

    32 599,96
    +205,71 (+0,64 %)
     
  • Nasdaq

    11 873,10
    +157,02 (+1,34 %)
     
  • Nikkei 225

    27 883,78
    +365,53 (+1,33 %)
     
  • EUR/USD

    1,0839
    -0,0008 (-0,08 %)
     
  • HANG SENG

    20 192,40
    +407,75 (+2,06 %)
     
  • Bitcoin EUR

    26 265,39
    +1 343,83 (+5,39 %)
     
  • CMC Crypto 200

    619,90
    +18,92 (+3,15 %)
     
  • S&P 500

    4 011,67
    +40,40 (+1,02 %)
     

Le chat domestiqué va-t-il devenir un chien comme les autres?

Woytek Konarzewski/SIPA

EDITORIAL - Sur les réseaux sociaux, les vidéos de chats câlins, joueurs ou à l'écoute des sentiments de leurs maîtres foisonnent. De ces images transparait la transformation du chat "indépendant" en "chatchien", un phénomène à l'œuvre depuis plusieurs siècles, tel que l'explique Eric Baratay, spécialiste du monde animal, dans un livre qui vient de paraître. Et qui a retenu l'attention de notre éditorialiste Guillaume Malaurie.

Vous connaissez l’adage: "Les chats ne font pas des chiens"? Oubliez! Éric Baratay, éminent universitaire spécialisé dans la recherche sur le monde animal, vient de publier un ouvrage(1) qui va stupéfier ou conforter les quelque 15,1 millions de propriétaires de félins en France. La thèse est brutale: le chat de Rudyard Kipling qui s’en allait "tout seul", pour qui "tout lieu valait pour lui" et qui ne reconnaissait "ni ami ni serviteur" perd peu à peu de sa légendaire souveraineté pour se transformer en "chatchien". En toutou miaulant.

En trois siècles, du XVIIIe au XXe siècles, les acquis "du chat domestique" ont progressivement grignoté l’inné du chat de ferme, de gouttière ou de cimetière qui vivait jadis sa vie sans rien demander à personne et, de temps à autre, s’invitait chez les humains, assure l'historien Eric Barata. De chasseur de mulots ou d’oiseaux, il devient donc quémandeur de croquettes.

Lire aussiAdopter un chat ou un cheval : les nouvelles règles arrivent en France

Un chat "humanoïde" et "anthropisé"

Assigné à résidence dans les appartements et les maisons, le chat domestique occidental devient membre à part entière de la famille humaine. Il porte un nom et le reconnait. Il "prête" même parfois son museau pour servir de profil Facebook à son maître. Il entretient des liens privilégiés avec certains et pas avec d’autres. II développe des miaulements spécifiques pour demander nourriture ou caresse ou l’ouverture d’une porte. Le "chatchien" manifeste son mécontentement ou son sentiment d’abandon soit en lacérant canapé et tissus, soit encore en urinant ici et là… Parfois même, note Baratay, il demande des promenades au… bout d’une laisse.

Bref un être socialisé et dépendant qui vit de plus en plus mal les séparations, qui ressent la fébrilité ou la douleur de ses maîtres avec qui il développe des interactions individualisées. Incontestable: le chat domestiqué ne dépend plus d’un territoire partagé avec ses congénères, mais d’abord d’une sociabilité[...]

Lire la suite sur challenges.fr

A lire aussi