La CGT annonce une grève reconductible dès ce vendredi dans les centrales
Les agents d'EDF dans les centrales nucléaires ont décidé de se mettre en grève reconductible dès ce vendredi pour protester contre la réforme des retraites qui prévoit la fin des "régimes spéciaux"
Les agents d'EDF dans les centrales nucléaires ont décidé de se mettre en grève reconductible dès ce vendredi en France pour protester contre le projet gouvernemental de réforme des retraites, a annoncé la CGT Mines et Energie (FNME-CGT) à quatre jours d'une journée de mobilisation nationale. "Compte tenu du débat qui s'ouvre au Sénat sur l'article 1 concernant la suppression des régimes spéciaux (...) les agents d’EDF des centrales nucléaires se mettent en grève", a déclaré la FNME-CGT sur Twitter. "Baisse dès cet après-midi de la production d’électricité", a ajouté la Fédération nationale CGT des Mines et de l'Energie.
Baisses de charges déjà constatées
Le site internet d'EDF répertoriait des baisses de charge dans plusieurs centrales. Celles de Flamanville (Manche), Paluel (Seine-Maritime) et Saint-Alban (Isère) étaient touchées par des baisses équivalant au total à un peu plus de 1.000 MW, selon le site internet d'EDF, soit la puissance d'un réacteur nucléaire, mais le mouvement "a vocation à s'étendre", selon la CGT.
"On vient d'appeler à généraliser, y compris dans l'hydraulique. Ca va s'organiser aujourd'hui, ce soir et demain samedi", a indiqué à l'AFP Sébastien Ménesplier, secrétaire général de la CGT Energie. Ces baisses de production, très encadrées par le gestionnaire du réseau de lignes à haute et très haute tension RTE, n'entraînent généralement pas de coupures pour les clients.
Fin des "régimes spéciaux" en vue
Le Sénat a entamé jeudi l'examen du projet de réforme des retraites du gouvernement, qui espère parvenir à un consensus avec la droite, majoritaire à la chambre haute du Parlement, après des débats extrêmement tendus ayant empêché un examen complet du texte à l'Assemblée nationale. Le gouvernement souhaite acter la fin progressive des régimes dits "spéciaux" des Industries électriques et gazières (IEG), de la RATP, des clercs de notaires et des membres du CESE (Conseil économique social et environnemental).
L'article 1 du projet de loi sur les [...]