Yahoo Finance "C'est inadmissible": Marlène Schiappa réagit aux intimidations dénoncées par les députés RN
"Je n'expliquerai jamais à une personne victime de violence, quelle qu'elle soit, que c'est un peu de sa faute et qu'elle l'a un peu cherché". La secrétaire d'État Marlène Schiappa, invitée ce lundi soir sur BFMTV, a pris la défense des parlementaires menacés en marges de la première journée de débats à l'Assemblée nationale autour de la réforme des retraites.
Lors de celle-ci, la présidente du groupe RN Marine Le Pen a dénoncé des "manoeuvres" d'intimidation visant des députées de son parti. Selon la présidente des députés RN, plusieurs de ses collègues ont reçu des messages disant que leurs enfants étaient à l'hôpital pour qu'ils quittent l'hémicycle afin de ne pas être au complet au moment de l'examen de leur motion référendaire.
Or, pour qu'une motion référendaire soit votée, tous les députés qui l'ont signé doivent être présents dans l'hémicycle. "Que des gens osent utiliser ce type de méthode est lamentable", a dénoncé Marine Le Pen.
"Je condamne toute tentative d'intimidation vis-à-vis des élus de la République quel que soit leur goût politique [...] c'est inadmissible", a déclaré Marlène Schiappa sur notre antenne.
J'espère qu'on trouvera qui sont les auteurs de ces appels", a-t-elle poursuivi, expliquant que ce ne sont "pas des techniques très modernes".
"Ce n'est plus acceptable"
"Ce sont hélas des méthodes traditionnelles de la vie politique, des méthodes qu'on aimerait voir disparaître, ce n'est pas plus acceptable de le faire contre des élus du Rassemblement national que contre des élus de quel que bord politique que ce soit", a ajouté la secrétaire d'État.
"Nous sommes en démocratie, nous avons le droit d'exprimer des désaccords, des convictions et de le faire sereinement", a encore déclaré Marlène Schiappa.
La présidente de la commission des Affaires Sociales Fadila Khattabi a également pris la parole ce lundi soir à l'Assemblée nationale pour dénoncer elle aussi des messages de menaces qu'elle et d'autres députés ont reçu."C'est absolument scandaleux [...] nous ne devons pas être intimidés", a déclaré Fadila Khattabi depuis les rangs de l'Assemblée.
"Quand on voit le degré de violence auquel on doit faire face pour avoir défendu des convictions, je pense que ça pose question", a estimé de son côté Marlène Schiappa sur BFMTV.
