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"Certains sont contre car ils sont contre Macron": un médecin déplore les "amalgames" sur la vaccination

Des manifestants à Paris contre les mesures sanitaires, le 31 juillet 2021 - ALAIN JOCARD / AFP
Des manifestants à Paris contre les mesures sanitaires, le 31 juillet 2021 - ALAIN JOCARD / AFP

Quelques heures après la diffusion d'une séquence en direct d'Emmanuel Macron sur Instagram, au cours de laquelle il a répondu depuis sa villégiature de Brégançon à des questions sur la vaccination contre le Covid-19, le professeur Bertrand Guidet émet des doutes quant à l'efficacité de cette opération de communication sur toutes les strates de la population.

"Beaucoup de personnes se posent encore des questions sur le vaccin, beaucoup de ces questions sont légitimes, et il faut essayer d'y répondre", a fait valoir le chef du service de médecine-réanimation de l'hôpital Saint-Antoine à Paris, ce lundi sur BFMTV.

"J'ai organisé la semaine dernière un forum aux questions pour le personnel de l'hôpital, (...) ça c'est la réponse je dirais médicale", a poursuivi le spécialiste.

"Je ne suis pas absolument sûr que ça nous aide"

Le médecin pointe les autres vecteurs de communication pour amener la population à se faire vacciner, et s'appuie notamment sur l'exercice d'Emmanuel Macron, qui signe là une reprise en main de la communication autour de la vaccination.

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"Le président, pourquoi pas, mais il y a malheureusement un certain nombre de personnes qui sont contre le vaccin parce qu'ils sont contre Macron, et donc il y a un amalgame qui est fait, je ne suis pas absolument sûr que ça nous aide. En revanche, je pense que d'autres personnes, des sportifs, des acteurs des personnes qui sont suivies sur les réseaux sociaux, doivent maintenant monter au créneau pour défendre la vaccination", croit savoir Bertrand Guidet.

Depuis les annonces d'Emmanuel Macron concernant l'extension du pass sanitaire et la vaccination obligatoire pour les soignants, de nombreuses manifestations ont eu lieu dans toute la France, plusieurs samedis d'affilée. Une mobilisation qui est allée croissante ces trois dernières semaines, et dont la fréquence hebdomadaire et la tenue les samedis, n'est pas sans rappeler celle des gilets jaunes, qui avait marqué la première partie du quinquennat d'Emmanuel Macron.

Des comparaisons avec les gilets jaunes

Si des gilets jaunes, notamment des figures du mouvement critique de la politique d'Emmanuel Macron comme Jérôme Rodriguez, ont défilé dernièrement contre les mesures sanitaires, il serait toutefois réducteur de résumer le présent mouvement contestataire aux gilets jaunes, tant les manifestants affichent des profils variés et différents, sans être d'ailleurs forcément anti-vaccins.

Pour permettre à la campagne de vaccination de monter encore davantage en puissance Bertrand Guidet insiste, sur notre antenne, sur l'importance de multiplier les vecteurs de communication, et cite notamment l'exemple de certaines communautés religieuses initialement rétives à la vaccination. Certains fidèles auraient changé d'avis après que les représentants des cultes aient incité à la vaccination.

"C'est le genre de choses que nous médecins, on ne peut pas dire, parce que ce n'est pas notre registre, et c'est les choses qu'un président de la République ne peut pas dire non plus, et donc il faut absolument qu'il y ait une mobilisation générale pour que on arrive à promouvoir la vaccination", estime Bertrand Guidet.

Objectif de 50 millions de primo-vaccinés fin août

Dimanche, quelque 42 millions, soit 63,2% de la population totale, avaient reçu au moins une dose de vaccin contre le Covid-19, et 35 millions, soit 52,6% des personnes, présentaient un schéma vaccinal complet, selon les chiffres communiqués par la Direction générale de la Santé (DGS).

L'objectif des autorités est désormais de parvenir au chiffre de 50 millions de primo-vaccinés d'ici la fin du mois d'août.

Article original publié sur BFMTV.com