Publicité
La bourse ferme dans 8 h
  • CAC 40

    7 974,22
    -49,04 (-0,61 %)
     
  • Euro Stoxx 50

    4 899,24
    -37,33 (-0,76 %)
     
  • Dow Jones

    37 775,38
    +22,07 (+0,06 %)
     
  • EUR/USD

    1,0654
    +0,0008 (+0,07 %)
     
  • Gold future

    2 403,40
    +5,40 (+0,23 %)
     
  • Bitcoin EUR

    60 541,05
    +3 045,78 (+5,30 %)
     
  • CMC Crypto 200

    1 331,04
    +18,41 (+1,40 %)
     
  • Pétrole WTI

    83,70
    +0,97 (+1,17 %)
     
  • DAX

    17 677,38
    -160,02 (-0,90 %)
     
  • FTSE 100

    7 847,56
    -29,49 (-0,37 %)
     
  • Nasdaq

    15 601,50
    -81,87 (-0,52 %)
     
  • S&P 500

    5 011,12
    -11,09 (-0,22 %)
     
  • Nikkei 225

    37 068,35
    -1 011,35 (-2,66 %)
     
  • HANG SENG

    16 229,72
    -156,15 (-0,95 %)
     
  • GBP/USD

    1,2441
    +0,0003 (+0,02 %)
     

Crédit agricole S.A. défend LCL malgré son impact sur 2016

par Julien Ponthus et Maya Nikolaeva

PARIS (Reuters) - Crédit agricole S.A. a défendu mercredi les performances de sa banque de détail LCL, affaiblie par la faiblesse des taux d'intérêt et dont la baisse de valorisation dans ses comptes a amputé ses bénéfices 2016 de 491 millions d'euros.

LCL affiche sur l'année un résultat net publié en baisse de 51,6% à 273 millions d'euros, grevé notamment par un ajustement du coût de refinancement de ses crédits.

"Il n'y a pas, contrairement à l'image qui s'est répandue, quelque chose de spécifique à LCL par rapport au retail (banque de détail) France", a dit le directeur général du groupe bancaire, assurant n'avoir "aucune préoccupation" pour l'enseigne, qui supporte bien selon lui la comparaison avec les réseaux rivaux comme ceux de BNP Paribas ou de Société générale .

PUBLICITÉ

Pour Philippe Brassac, les efforts commerciaux consentis par LCL pour conserver et développer sa base de clientèle dans un contexte très concurrentiel porteront leurs fruits dans les trimestres à venir, d'autant que s'amorce une remontée encore très lente mais progressive et réelle des taux d'intérêt.

CASA se félicite notamment d'avoir vu LCL augmenter ses encours de 4,8% sur un an pour les crédits à l’habitat et de 15,3% pour les dépôts à vue.

Face aux changements d'habitude des clients, moins nombreux à fréquenter les agences, et pour diminuer ses coûts, LCL a lancé un programme de fermeture d'environ 250 agences sur les 1.900 que compte son réseau et de réductions de postes, notamment dans les fonctions administratives.

LCL doit aussi faire face à l'entrée prochaine d'Orange Bank sur le marché, qui fait craindre un effondrement des marges similaire à celui qui a suivi l'entrée de l'opérateur Free sur le marché de la téléphonie mobile.

La loi Macron, qui facilite désormais les démarches des particuliers pour changer de banque, pourrait aussi favoriser les banques en ligne aux tarifs moins élevés au détriment des établissements traditionnels.

RÉACTION POSITIVE DES MARCHÉS

Le résultat net part du groupe publié de CASA atteint 3,541 milliards d'euros, à la fois légèrement supérieur aux 3,516 milliards de 2015 et aux 3,503 milliards du consensus Reuters/Inquiry Financial.

D'autres indicateurs, comme l'évolution du produit net bancaire ou du résultat d'exploitation, s'inscrivent au-dessus des attentes.

En Bourse, le titre CASA s'adjuge, avec une progression de 3,49% à 12,165 euros à 9h40, la plus forte hausse de l'indice SBF 120 (+0,25%) et de l'indice européen des banques (+1,4%).

"Les marchés devraient réagir positivement à cet ensemble de résultats", estimait le broker Jefferies dans une note publiée avant l'ouverture des marchés, un avis partagé par Deutsche Bank, pour qui le cru 2016 constitue de "bons résultats".

Pour CASA, l'année 2016 a été marquée par l'opération Eurêka, une transaction intra-groupe de 18 milliards d'euros par laquelle les 39 caisses régionales du groupe ont racheté la part de 25% que CASA détenait chez ces dernières, rendant la comparaison des performances entre les exercices 2015 et 2016 difficile.

Outre les mouvements financiers exceptionnels liés à la mise en oeuvre d'Eurêka, le changement de structure a renforcé l'exposition de CASA à la banque de financement et d'investissement en la privant des résultats dégagés par l'activité banque de détail des caisses régionales du Crédit agricole.

Outre le fait qu'elle a clarifié la structure du mutualiste en mettant un terme à l'actionnariat croisé avec les caisses régionales, Eurêka a permis à CASA de rassurer les investisseurs en renforçant ses fonds propres.

Son ratio de solvabilité CET 1 atteint désormais 12,1%, soit largement au-dessus des exigences des régulateurs.

Un autre objectif poursuivi avec l'opération Eurêka était de séduire les actionnaires avec la promesse d'un dividende régulier équivalent à 50% des profits, payé dorénavant 100% en cash.

Le dividende proposé, conformément aux promesses de la direction, sera de 0,60 euro par action au titre de 2016 et au moins du même niveau pour l'exercice 2017.

CASA a par ailleurs annoncé que sa participation dans sa filiale de gestion d'actifs Amundi baisserait de 75,7% à 70% à la suite de l'augmentation de capital engagée par cette dernière pour acquérir l'italien Pioneer.

(Edité par Dominique Rodriguez)