Carrefour : ses franchisés sont des “vaches à lait”, dénonce le livre La grande arnaque
Contrats déséquilibrés, prix de gros trop élevés: Carrefour est accusé dans un livre qui paraît mercredi de mauvaises manières vis-à-vis des responsables de ses magasins exploités en franchise, ce qu'il conteste en mettant en avant le nombre élevé de candidats à ce type d'exploitation. Les franchisés sont-ils les "vaches à lait" du distributeur Carrefour ? C'est ce qu'affirme dans "Carrefour, la grande arnaque" (Editions du Rocher), Jérôme Coulombel, ancien directeur juridique du département contentieux qui a quitté le groupe en 2017 après un burn-out. En France, les magasins exploités par Carrefour en franchise ou en location-gérance (une variante dans laquelle le groupe reste propriétaire du fonds de commerce) sont très majoritaires: sur un peu moins de 6.000 magasins Carrefour à fin 2022, seuls 565 (166 hypermarchés, 255 supermarchés, 144 magasins de proximité) sont détenus et exploités par le groupe.
Jérôme Coulombel accuse notamment le distributeur de pénaliser les patrons de magasins exploités en franchise par des prix de gros trop élevés ainsi que par des conditions contractuelles qui seraient trop déséquilibrées. Dans son livre, il cite plusieurs témoignages d'anciens franchisés ayant changé d'enseigne, selon lesquels certains prix de gros et prestations externes (commissaire aux comptes ou technicien de maintenance agréé par Carrefour par exemple), sont sensiblement moins élevés chez d'autres enseignes. Deux d'entre eux l'ont également affirmé à l'AFP.
Conséquence de (...)