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Canal+ grand vainqueur des droits TV de la Ligue 1

par Gregory Blachier

PARIS (Reuters) - Canal+, filiale de Vivendi, s'est assuré vendredi la place de premier diffuseur de la Ligue 1 de football de 2016 à 2020 en remportant les deux premiers lots de l'appel d'offres lancé par la Ligue de football professionnel (LFP).

L'ensemble des lots a été attribué, pour la Ligue 1 et la Ligue 2, pour un montant total de 748,5 millions d'euros par saison, contre 607 millions d'euros actuellement.

Ce montant place le football français au niveau du football espagnol, dont les droits s'élèvent à 750 millions par an.

Le président de la LFP, Frédéric Thiriez, qui a annoncé le résultat de l'appel d'offres, n'a pas souhaité détailler les montants pour lesquels chacun des six lots ont été attribués.

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Mais Didier Quillot, membre du conseil d'administration de la LFP, a déclaré aux journalistes que le rapport de forces financier entre Canal+ et son concurrent qatari beIN Sports restait sensiblement le même qu'à l'heure actuelle.

Canal+ paie actuellement 420 millions d'euros par saison et beIN Sports 150 millions, sur un total de 607 millions qui inclut d'autres opérateurs résiduels. L'appel d'offres avait été construit de telle manière que Canal+, s'il voulait tous les meilleurs matches, devait prendre les lots 1 et 2.

Les deux grands rivaux ayant remporté l'ensemble des lots pour la Ligue 1 et la Ligue 2 - une première pour Canal+ qui ne diffusait pas la deuxième division -, cela situerait le montant payé par la filiale de Vivendi autour de 550 millions d'euros par saison. Le groupe n'a pas donné ce chiffre pour l'heure.

"Je suis content et fier de conserver deux clients fidèles et solides. C'est une satisfaction et une garantie pour l'avenir", a dit Frédéric Thiriez à la presse.

Canal+, diffuseur de la Ligue 1 depuis 1984, renforce donc son offre premium et gagne sa bataille avec beIN Sports, puisque la chaîne proposera à ses abonnés une offre augmentée.

En s'adjugeant les deux premiers lots, elle sera le diffuseur des trois plus belles affiches de chaque week-end, en direct, et conserve ses magazines, dont sa vitrine le Canal football Club, le dimanche en access prime-time.

BeIN Sports, lui, a remporté les lots 3 à 6 et aura donc la possibilité de diffuser sept autres matches en direct, les trois meilleurs en différé et une douzaine en codiffusion.

"Personne n'a envie que Canal soit en difficulté, Canal est une chaîne historique qui soutient le cinéma, la création, mais en même temps il faut que Canal accepte d'être en concurrence", a déclaré Frédéric Thiriez.

CANAL VA PESER PLUS LOURD DANS VIVENDI

En obtenant une augmentation de 20% des droits de retransmission, la LFP a en partie réussi le coup tenté lorsqu'elle a lancé son appel d'offres le mois dernier, à la surprise générale, avec plus d'un an d'avance.

Frédéric Thiriez expliquait alors vouloir donner de la visibilité financière aux clubs français.

Mais il voulait surtout tirer parti de la forte rivalité entre Canal+ et le qatari Al Djazira, dont les chaînes beIN Sports ont séduit en moins de deux ans plus de 1,7 million d'abonnés grâce à un portefeuille bien garni de compétitions, pour certaines prises à la chaîne cryptée.

L'arrivée en juin 2012 de ce nouvel acteur aux moyens financiers importants s'est traduite par une inflation du prix de certains droits sportifs, dont récemment ceux du Top 14 de rugby pour lesquels Canal a dû doubler la mise.

Si les analystes n'attendaient pas un doublement pour la Ligue 1, la LFP espérait une belle augmentation et certains de ses membres semblaient être déçus à la sortie de leur réunion.

Canal+ peut, lui, pleinement se satisfaire du résultat de l'appel d'offres dont il contestait le calendrier anticipé.

Le groupe a engagé plusieurs recours, dont l'un a été rejeté successivement par le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris puis par la cour d'appel de Paris. Un autre est en cours devant l'Autorité de la concurrence.

L'enjeu était de taille pour le groupe de télévision payante dont le football est l'un des principaux produits d'appel avec le cinéma et les séries.

Les analystes de Natixis estiment que la Ligue 1 motive près de la moitié des abonnements à la chaîne, soit autour de trois millions.

Le groupe dirigé par Bertrand Méheut est appelé à jouer un rôle de premier plan dans le futur spécialiste des médias que sa maison mère Vivendi - propriétaire entre autres de SFR et de la maison de disque Universal - a pour ambition de bâtir, une fois achevé son désengagement des télécoms.

Le numéro un de la télévision payante en France pèsera environ 40% du résultat opérationnel (Ebitda) de Vivendi lorsque celui-ci se sera séparé de l'opérateur téléphonique SFR, pour lequel il est en discussion avec deux repreneurs potentiels.

(Avec Gwénaëlle Barzic, édité par Dominique Rodriguez)