Canada: le gouvernement cherche à trouver l’équilibre dans sa politique migratoire
Aux prises avec un vieillissement de sa population et un fort manque de main-d’œuvre, le Canada mise sur une immigration surtout économique pour attirer des travailleurs dans les prochaines années. Mais contrairement à ce qu’il annonçait, le gouvernement va limiter le nombre d’étrangers à accueillir en 2025 et les années suivantes, plutôt que d’augmenter constamment ses quotas.
Cinq millions de personnes ont récemment fait une demande d’immigration au Canada, mais le ministre canadien de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Marc Miller, reconnaît que la machine administrative a du mal à suivre le rythme, explique notre correspondante à Montréal, Pascale Guéricolas. « Ça a été exécrable. Mais il y a des raisons pour ça. Modernisation du système, le Covid, les dossiers s’empilaient. C’est clair qu’on peut faire mieux », avoue le ministre.
En conférence de presse, mercredi 1er novembre à Ottawa, pour présenter le nouveau plan immigration 2023-2026 canadien, il a confirmé l'augmentation des « cibles » [seuils, NDLR] d'immigration à 485 000 nouveaux arrivants en 2024. Le ministre a aussi validé le seuil maximum déjà annoncé l’année dernière de 500 000 résidents supplémentaires par an dès 2025. Une décision qui permet, selon lui, au Canada de « faire venir les travailleurs nécessaires », rapporte Radio-Canada.
Néanmoins, Marc Miller compte « stabiliser » ce chiffre de 500 000 étrangers dès 2026, le temps de favoriser une « intégration réussie » tout en maintenant une « croissance démographique soutenable », a-t-il indiqué.