Le camping-car, sous régime de liberté surveillée
Il a un petit goût de « peace & love », d?esprit libertaire ou hippie symbolisé par le Van Combi Volkswagen des années 1960. Mais marginal pour ses utilisateurs et son usage en marge des codes de la société, il a vite été rattrapé par les conventions en devenant un camping-car. En d?autres termes, un camion plateau recevant, comme un escargot, sa maison sur le dos. Avec tout le confort à bord digne d?un studio-cabine à la montagne, mais l?avantage sur celui-ci de ne jamais voir le même paysage derrière les fenêtres. Jour après jour, il suffit de mettre le contact pour lever le camp et fuir une météo grise ou une région revêche.
Le Volkswagen Combi est l'icône sixties du Van, un véhicule sommairement aménagé mais plus agile et mobile. © DR
Cette élasticité, très appréciée des enseignants dont les longues vacances permettent d'amortir l'achat d'un tel véhicule, séduit aussi au-delà de ce cercle. En location pour beaucoup qui n'ont pas à immobiliser un lourd capital et s'offrent la semaine sur quatre roues pour le prix d'un petit appartement à trois pâtés du front de mer. Une bonne façon de découvrir cet univers étrange où l'on déplace son cadre de vie, voire actuellement son confinement. C'est le côté le plus frustrant du camping-car qui contraint à vivre à plusieurs dans quelques mètres carrés ressassés sans goûter à tout ce qui fait la spécificité et le caractère de chaque région.
Apprécier le gabarit
Aux États-Unis où les villes et les maisons se ressemblen [...] Lire la suite