Camion électrique : comment Volta espère s’imposer face aux géants

Volta Trucks aspire à devenir le Tesla du petit camion de livraison en ville. A l'instar de l’Américain, le Suédois s’obstine à ne rien faire comme les autres, afin de prendre de vitesse les constructeurs historiques. Rencontre avec son fondateur, Carl-Magnus Norden.

Carl-Magnus Norden n’a jamais prétendu avoir eu le premier l’idée d’adapter la propulsion électrique au camion de livraison en ville. Comment le pourrait-il ? Les constructeurs établis — fussent-ils européens ou asiatiques — proposent tous au moins un fourgon ou un porteur électrique pour le ravitaillement des commerces et la livraison de denrées alimentaires en centre-ville. Ces camions-là, en revanche, sont tous façonnés suivant le schéma ancestral qui rejette le conducteur contre la portière, trop loin du trottoir et trop haut pour percevoir correctement les piétons et les cyclistes.

Les angles morts, hantise du chauffeur de camion et du cycliste en ville

C’est là que se démarque l’approche du camion selon Carl-Magnus Norden. Cet entrepreneur suédois (passé par la finance et l’immobilier avant de venir à l’automobile) est effectivement le premier à vouloir tirer parti de la compacité du moteur électrique pour le reporter contre l’essieu arrière et abaisser le plancher de la cabine. Suffisamment pour ramener le siège du chauffeur au centre, et son regard à la hauteur de celui des autres usagers, pour une meilleure cohabitation.

Volta Trucks cherche à valoriser le métier de chauffeur avec un camion électrique et plus ergonomique, moins fatiguant à conduire et moins dangereux pour les cyclistes. Débarrassée de l\'encombrant moteur, la cabine est plus basse. Non seulement cela, mais le chauffeur est installé au centre. Crédit : Image © Volta Trucks
Volta Trucks cherche à valoriser le métier de chauffeur avec un camion électrique et plus ergonomique, moins fatiguant à conduire et moins dangereux pour les cyclistes. Débarrassée de l\'encombrant moteur, la cabine est plus basse. Non seulement cela, mais le chauffeur est installé au centre. Crédit : Image © Volta Trucks

“Nous ne voulions pas seulement produire un camion à émission nulle pour contribuer à lutter contre l’effet de serre — un enjeu planétaire — ou réduire les émissions de particules, d’oxydes d’azote et de bruit — deux enjeux locaux”, plaide Carl-Magnus Norden venu sur l’Autodrome de Linas-Montlhéry, au sud-ouest de Paris, pour faire essayer à la presse ses camions parvenus en phase avancée de développement. “Notre approche est plus large : elle tient compte de l’augmentation du nombre de cyclistes et de leur difficile cohabitation avec les chauffeurs de camion qui ne les voient pas.”

Sa solution ? Installer le chauffeur aussi bas que dans un autobus et l’entourer de trois vastes écrans à cristaux liquides, diffusant les images de neuf caméras braquées de sorte à éradiquer tout angle mort dans un champ de vision proprement exceptionnel.

V[...]

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