Bruno Le Maire assume le recours au 49-3, et raille "l'attelage clownesque" des oppositions
Garder un système de retraite par répartition à l'équilibre: c'est la justification du recours au 49-3 par le ministre de l'Economie dans un entretien donné au Parisien ce dimanche 19 mars. Il fustige aussi "l'attelage clownesque" entre le groupe centriste Liot, la Nupes et le Rassemblement national avant l'examen des deux motions de censure lundi.
Travailler davantage pour ceux qui le peuvent, afin de garder un système de retraite par répartition à l'équilibre. C'est la justification du ministre de l'Economie Bruno Le Maire pour recourir au 49-3, détaillée dans un entretien exclusif accordé au Parisien. Un article de la Constitution dont l'annonce de l'activation jeudi 16 mars a déclenché de vives oppositions partout en France, ce week-end encore.
Le raisonnement du ministre est simple. Faute de soutiens suffisants chez Les Républicains "qui ont fait défaut", l'exécutif a dû prendre ses responsabilités sur un texte vital pour la nation" selon lui. L'activation du 49-3 pour faire voter la réforme des retraites a bien mis le feu aux poudres dans contexte économique et social déjà crispé. Mais pour Bruno Le Maire, il reste un "outil démocratique inscrit dans la Constitution", jugé utile dans ce cas de figure.
Déficit du système de retraite
Si le système des retraites a été excédentaire de 0,9 milliard d'euros en 2021 par rapport à 2020, le Conseil d'orientation des retraites (COR) prévoit un déficit entre 0,5 et 0,8 point de PIB jusqu'en 2027, selon un rapport publié en septembre. A l'horizon 2032, les comptes se creuseraient toujours plus. Notamment la partie des retraites financée par l'Etat (fonction publique et régime spéciaux de la SNCF, de la RATP, des mines, des marins ou encore des ouvriers de l'Etat).
"Je comprends les inquiétudes et les angoisses de nos compatriotes, mais ce n'est pas en niant les réalités économiques que nous irons mieux", s'est expliqué Bruno Le Maire dans Le Parisien, vantant plus globalement un "modèle social" français des plus généreux au monde.
La dette s'envole
Le Budget 2023 a conforté bien la place de leader de la France en matière de dépenses publique, mais avec une dette qui s'est envolée de 24 milliards d'euros approchant les 3000 milliards d'euros.
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