Les Bourses devraient rebondir après l'été, selon RichesFlores Research
Véronique Riches-Flores de RichesFlores Research évoque un environnement inédit depuis 40 ans. En s'engageant sur le terrain d'une création monétaire sans précédent, les Banques centrales ont ouvert la boite de Pandore de l'inflation. La guerre en Ukraine et la flambée des matières premières n'ont fait qu'accentuer des pressions inflationnistes issues de l'hyperliquidité et des politiques publiques expansionnistes accompagnant la crise sanitaire. L'effondrement des taux réels (taux nominaux moins inflation anticipée) a alors gonflé la valeur des actifs financiers et de l'immobilier, provoquant une spirale entre les prix et les salaires en raison des pertes considérables de pouvoir d'achat. Mais l'ampleur des dettes publiques et privées plongerait l'économie américaine en récession si les taux d'intérêt remontaient trop vite. La Fed devrait temporiser après l'été L'économiste pense donc que la Fed devrait «lever le pied» sur sa politique monétaire, sans doute avant la fin de l'été et dès que le marché de l'emploi va se dégrader. Cela afin d'éviter le risque d'une dépression financière de plus grande ampleur. Elle prévoit une hausse des taux courts américains à 2,25% à l'automne prochain, puis jusqu'à 3,25/3,50% fin 2023, avant de redescendre. En zone euro, la hausse du taux directeur devrait être très graduelle jusqu'à 0,25% en septembre, avant une pause jusque mi-2023, puis monter à 0,75% fin 2023. Les taux à dix ans américains sont prévus à 2,50/2,80% en fin d'année, puis 2,90/3,50% fin 2023. Le dix ans allemand serait situé entre 1,30% et 1,60% fin 2022, et entre 1,80% et 2,20% fin 2023. Selon l'experte, l'inflation de plus long terme liée à une offre insuffisante devrait perdurer. Elle est attendue en 2023 à 5,5% aux États-Unis et 4,4% en zone euro, puis en 2024 à 3,5% et 2,8%. Une inflation de long terme Pour la décennie 2030/2040, Véronique Cliquez ici pour lire la suite