Bourse: Grâce aux champions du luxe, le CAC 40 s'en tire mieux que le Nasdaq
Après une année 2022 morose, l'indice phare de la Bourse de Paris a fortement rebondi au mois de janvier grâce aux valeurs du luxe. Et il est plus performant que les géants américains du Nasdaq depuis un an. Une tendance qui pourrait bien perdurer en 2023. Explications.
Depuis le 1er janvier, le CAC 40, l’indice phare de la Bourse de Paris a progressé de près de 9%. A plus de 7.000 points, il s’approche même de son record absolu (7.384 points atteint en séance le 5 janvier 2022). Un joli rebond après la baisse générale des bourses mondiales en 2022. La raison de la bonne santé de la place parisienne est due en grande partie aux locomotives du luxe français. A elles seules, les KHOL (pour Kering, Hermès, L’Oréal, et LVMH) représentent plus d’un tiers de la capitalisation du CAC 40. Depuis le 17 janvier, la capitalisation boursière de LVMH (actionnaire de Challenges) a même dépassé les 400 milliards d'euros, un niveau jamais atteint par un groupe européen et réservé en majorité aux valeurs du Nasdaq, l’indice américain qui regroupe les grands noms de la technologie américaine: Apple, Microsoft, Alphabet (maison mère de Google)…
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Fin de l'alignement des planètes pour la tech américaine
De son côté, le Nasdaq s’est effondré de 33% en 2022, sa pire performance depuis la grande crise financière de 2008. Et même s’il a lui aussi rebondi de plus de 10% depuis le début de l’année, sa performance sur un an reste largement inférieure à celle de l’indice français. Et pour 2023, le scénario d’hypercroissance dans lequel les licornes américaines évoluaient depuis quelques années semble révolu: "Avec la remontée des taux des banques centrales, les perspectives de croissance des entreprises baissent et il y a des doutes sur le maintien des marges pour le secteur de la tech, tandis que les valeurs du luxe peuvent continuer d’augmenter leurs prix", explique Wilfrid Galand, stratégiste chez Montpensier Finance. Ce changement de paradigme se ressent aussi dans les performances individuelles des GAFAM: Microsoft et Apple ont en effet mieux résisté l’an dernier que le Nasdaq, avec moins de 20% de baisse, quand Amazon ou Tesla ont vu leur capitalisation divisée par [...]
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