Publicité
La bourse ferme dans 7 h 16 min
  • CAC 40

    8 068,87
    -22,99 (-0,28 %)
     
  • Euro Stoxx 50

    4 970,92
    -18,96 (-0,38 %)
     
  • Dow Jones

    38 460,92
    -42,77 (-0,11 %)
     
  • EUR/USD

    1,0731
    +0,0030 (+0,28 %)
     
  • Gold future

    2 339,90
    +1,50 (+0,06 %)
     
  • Bitcoin EUR

    59 670,62
    -2 627,84 (-4,22 %)
     
  • CMC Crypto 200

    1 332,39
    -50,19 (-3,63 %)
     
  • Pétrole WTI

    83,13
    +0,32 (+0,39 %)
     
  • DAX

    18 008,03
    -80,67 (-0,45 %)
     
  • FTSE 100

    8 074,33
    +33,95 (+0,42 %)
     
  • Nasdaq

    15 712,75
    +16,11 (+0,10 %)
     
  • S&P 500

    5 071,63
    +1,08 (+0,02 %)
     
  • Nikkei 225

    37 628,48
    -831,60 (-2,16 %)
     
  • HANG SENG

    17 272,10
    +70,83 (+0,41 %)
     
  • GBP/USD

    1,2515
    +0,0053 (+0,42 %)
     

Bolloré grimpe encore au capital de Vivendi à l'approche de l'AG

Le groupe Bolloré, dirigé par Vincent Bolloré (photo), a annoncé jeudi avoir de nouveau accru sa participation dans le groupe Vivendi, dont il détient désormais 12,01% du capital contre 10,20% auparavant. /Photo prise le 24 juin 2014/REUTERS/Benoit Tessier

par Gwénaëlle Barzic et Leila Abboud

PARIS (Reuters) - Vincent Bolloré a accru pour la troisième fois en l'espace d'un mois sa participation au capital de Vivendi, consolidant ses positions dans la perspective d'un bras de fer avec des actionnaires frondeurs.

A deux semaines de l'assemblée générale du groupe de médias, le groupe Bolloré a annoncé jeudi avoir déboursé 568 millions d'euros supplémentaires pour accroître sa participation qui pointe désormais à 12,01% contre 5,15% début mars.

L'homme d'affaires breton, qui préside le conseil de surveillance de Vivendi depuis l'été dernier, est prêt à poursuivre son ascension au capital de Vivendi et n'exclut pas de proposer la nomination de nouveaux membres au conseil, indique un avis de l'Autorité des marchés financiers.

PUBLICITÉ

L'homme d'affaires, familier des bras de fer financiers pour en avoir été plusieurs fois l'instigateur, entend ainsi renforcer sa garde face à la fronde de plusieurs actionnaires.

Le fonds spéculatif américain Psam a le premier ouvert la brèche le mois dernier en contestant la façon dont Vivendi compte utiliser la manne financière issue de sa cascade de cessions.

Le fonds, qui contrôle 0,8% de Vivendi, mène depuis campagne pour rallier d'autres actionnaires à ses deux résolutions réclamant la distribution de dividendes spéciaux d'un total de 9 milliards d'euros pour doper un titre qu'il juge sous-évalué.

RIPOSTE

Le français PhiTrust Active Investors, qui assure avoir le soutien de huit autres actionnaires institutionnels représentant près de 2% du capital de Vivendi, réclame quant à lui la non-application de la loi Florange instituant un droit de vote double.

Les sociétés américaines de conseil aux actionnaires Glass Lewis et ISS se sont refusées à soutenir les résolutions de PSAM en faveur d'un relèvement du dividende. Glass Lewis a en revanche conseillé aux actionnaires d'approuver la résolution "anti-Florange", une résolution sur laquelle le cabinet ISS ne s'est pas pour le moment prononcé.

Face à la fronde, Vivendi a organisé fin mars la riposte, menaçant de poursuites judiciaires et de demandes d'indemnités le fonds Psam sur le fondement d'une loi de 1986 limitant à 20% la part des personnes étrangères non-européennes au capital d'une télévision francophone.

Sommé ce jeudi par l'Autorité des marchés financiers de clarifier sa communication, le groupe français a réitéré son analyse de la réglementation française tout en reconnaissant que d'autres interprétations de la loi étaient possibles.

Dans un communiqué diffusé en réponse à l'AMF, il n'a toutefois pas évoqué de nouveau le montant de 5 à 9 milliards d'indemnisation dont le fonds PSAM pourrait être redevable en cas d'assignation devant la justice.

Canal+, filiale de télévision payante de Vivendi, est de son côté montée au front pour dénoncer des tentatives de démantèlement de la société par la voix de son président Bertrand Méheut et de plusieurs syndicats.

Psam s'est pour sa part plusieurs fois défendu de vouloir le démantèlement de la holding qui contrôle également le numéro un mondial de la musique Universal Music Group.

"Avec le bras de fer qui l'oppose à certains actionnaires, Bolloré va continuer d'acquérir un maximum d'actions Vivendi sur le marché d'ici l'AG du 17 avril", commente un opérateur de marché basé à Paris.

Personne n'était joignable dans l'immédiat dans l'entourage de Vincent Bolloré pour commenter ces informations.

L'action Vivendi a clôturé jeudi à 23,23 euros à la Bourse de Paris, en repli de 1,15%.

(Avec Matthieu Protard, édité par Véronique Tison)