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Birmanie : dix ans de prison pour un journaliste japonais

Un journaliste japonais a été condamné en Birmanie à dix ans de prison pour avoir encouragé la dissidence contre l'armée au pouvoir et enfreint une loi sur les communications électroniques, a indiqué jeudi à l'AFP une source diplomatique japonaise.

Toru Kubota a été jugé ce mercredi dans la prison d'Insein, à Rangoun, où sont détenus de nombreux prisonniers politiques.

Le volet de son procès concernant d'éventuelles infractions à la loi sur l'immigration "se poursuit" et pourrait avoir lieu mercredi, selon ce diplomate.

Le vidéaste âgé de 26 ans a été arrêté à Rangoun fin juillet alors qu'il couvrait une manifestation contre la junte, accusée par la communauté internationale d'avoir fait plonger le pays dans le chaos depuis le coup d'Etat de février 2021 qui a renversé le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi.

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Un porte-parole de la junte n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP.

Selon son compte Instagram, Toru Kubota a réalisé en 2019 un documentaire sur les Rohingyas, une minorité musulmane installée en Birmanie qui a fui une répression sanglante de l'armée et de milices bouddhistes.

La section 505 (b) contre la dissidence est une loi à la formulation floue, souvent utilisée contre des journalistes ou des militants au prétexte de déclarations pouvant causer la peur ou l'inquiétude de la population, qui prévoit une condamnation allant jusqu'à trois ans de prison.

Cinquième journaliste étranger arrêté

Toru Kubota est le cinquième journaliste étranger depuis le coup d'Etat à avoir été arrêté par la junte, après les Américains Danny Fenster et Nathan Maung, le Polonais Robert Bociaga et le Japonais Yuki Kitazumi, qui ont tous fini par être libérés et expulsés.

Danny Fenster avait été arrêté en mai 2021 alors qu'il tentait de quitter la Birmanie. Détenu à la prison d'Insein, il avait été condamné à 11 ans de prison pour incitation à la dissidence, association illégale et violation de la loi sur les visas. Il a été gracié en novembre, après des négociations avec la junte menées par l'ancien diplomate américain Bill Richardson et deux émissaires japonais.

Dans un décompte arrêté au 31 mars, 122 journalistes ont été arrêtés depuis le coup d'Etat de février 2021, et 48 sont toujours détenus, selon Reporting ASEAN.

Seule la Chine a mis en prison plus de journalistes que la Birmanie en 2021, selon le Comité de protection des journalistes (CPJ).

Depuis le putsch qui a fait basculer le pays dans le chaos, plus de 2.300 civils ont été tués par les forces de sécurité et plus de 15 700 arrêtés, selon une ONG locale. Selon un décompte de la junte, près de 3.900 civils ont péri dans le conflit civil.

Le Japon, l'un des plus importants donateurs en Birmanie

Cette condamnation est "une claque au visage de Tokyo", a réagi Phil Robertson, directeur adjoint de la division Asie chez Human Rights Watch (HRW).

"Il est temps pour le Japon d'arrêter de jouer, et de commencer à soutenir de vraies sanctions internationales pour réduire les revenus de la junte", a-t-il expliqué.

Le Japon a indiqué fin septembre qu'il allait cesser d'entraîner des militaires birmans, comme il le fait depuis 2015, en réponse aux récentes exécutions d'opposants politiques par la junte.

Tokyo a longtemps été l'un des principaux fournisseurs d'aide à la Birmanie. Après le putsch, les autorités ont annoncé qu'elles arrêteraient toute aide, sans aller toutefois jusqu'à imposer des sanctions à l'encontre de hauts responsables de l'armée ou de la police.