Quel bilan pour Macron? Neuf sujets phares passés au crible
Emmanuel Macron voulait changer la France. Sur neuf sujets phares, Challenges dresse un état des lieux. Et recueille l'opinion des Français.
A quelques mois de l'élection présidentielle, Challenges dresse un premier bilan de la politique d'Emmanuel Macron au travers de neuf phrases sur neuf sujets phares. Quelles réussites? Quels abandons? Qu'en pensent les Français?
(Emmanuel Macron sur Twitter, le 17 avril 2017)
A l'inauguration d'un centre d'apprentissage, à Tours, le 14 mars 2018. Avec 675 000 contrats signés par des entreprises en 2021, le secteur est en plein essor depuis la réforme de 2018. (B. Tessier/AFP)
C'est incontestablement la grande réussite économique du quinquennat Macron. ne cesse de décoller depuis la réforme de 2018 qui a libéralisé un système à bout de souffle en raison des lourdeurs administratives. Et la cuvée 2021 est un grand cru: quelque 675.000 contrats d'apprentissage ont été signés par des entreprises l'an passé, soit une augmentation de 32% par rapport à 2020, année qui avait déjà connu un bond de 40%. "L'exécutif a fait preuve de courage en s'attaquant à un tabou: le droit de veto des régions sur l'ouverture de centres de formation d'apprentis, explique Pierre Cahuc, professeur à Sciences-Po Paris. Sa suppression a engendré le boom de la filière." Conséquence directe, les entreprises peuvent désormais ouvrir leur propre structure, ce qu'ont fait Accor, Korian, L'Oreal ou encore Adecco. Reste que pour sauver sa réforme de la crise sanitaire, le gouvernement a sorti le carnet de chèques, octroyant une prime de 5.000 euros pour un mineur et de 8.000 pour un majeur. "Ces bons chiffres ne sont-ils qu'un simple effet d'aubaine?", s'interroge Bertrand Martinot, expert de l'Institut Montaigne.
L'autre grand chantier d'Emmanuel Macron a été de s'attaquer au "mammouth" de la formation professionnelle. La méthode a été radicale: les partenaires sociaux, qui avaient la mainmise sur le système, ont été écartés. "L'objectif était de rendre la gestion de la formation professionnelle moins bureaucratique pour démocratiser son accès", poursuit Antoine Foucher, ancien directeur d[...]
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