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BES apaise un peu des marchés qui attendent plus de transparence

Banco Espirito Santo (BES) s'est employée vendredi à apaiser des marchés rendus très nerveux par son exposition aux autres sociétés du groupe contrôlé par la puissante famille Espirito Santo mais les investisseurs restent dans l'expectative concernant ses pertes potentielles. /Photo prise le 11 juillet 2014/REUTERS/Rafael Marchante

par Laura Noonan et Andrei Khalip

LISBONNE/LONDRES (Reuters) - Banco Espirito Santo (BES) s'est employée vendredi à apaiser des marchés rendus très nerveux par son exposition aux autres sociétés du groupe contrôlé par la puissante famille Espirito Santo mais les investisseurs restent dans l'expectative concernant ses pertes potentielles.

Les soucis créés par les liens de la première banque cotée portugaise avec la galaxie Espirito Santo ont déstabilisé les places boursières cette semaine, poussant certaines sociétés européennes à repousser leurs appels au marché et ravivant des mauvais souvenirs liés à la crise de la dette.

L'action BES a perdu plus de 17% à son cours le plus bas en un an avant que la CNMV, l'organisme de tutelle boursier portugais, ne décide la suspension des transactions jeudi. Cette suspension a été levée vendredi mais l'interdiction des ventes à découvert décrétée la veille est restée en vigueur.

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Les Bourses européennes avaient repris de l'aplomb vendredi, avec un indice Eurofirst 300 en hausse de 0,43%, tandis que la Bourse de Lisbonne elle-même progressait de 2,25%.

La dette portugaise - souveraine et corporate - avait également rattrapé le terrain perdu. L'emprunt souverain à 10 ans voyait son rendement perdre six points de base et redescendre au-dessous des 4%.

Instamment priée de préciser sa position et afin d'empêcher que la situation ne dégénère, BES a publié un communiqué vendredi en tout début de matinée pour dire que son exposition était de 1,15 milliard d'euros et qu'elle avait suffisamment de réserves pour absorber quelque perte que ce soit.

La banque a ajouté qu'elle avait 2,1 milliards d'euros de capital au-delà des seuils minimums obligatoires au 31 mars, en prenant en compte une augmentation de capital de 1,045 milliard d'euros en juin qui a vu la famille Espirito Santo perdre le contrôle de l'établissement et le patriarche Ricardo Espirito Santo Salgado démissionner de ses fonctions de directeur général de la banque.

BES a donné un contenu détaillé de ses diverses expositions au groupe Espirito Santo mais ajouté qu'elle attendait la publication du plan de restructuration du groupe afin d'évaluer les pertes potentielles liées à son exposition. L'annonce des modalités de cette restructuration est attendue incessamment.

L'affaire est un coup dur pour un établissement qui passait pour l'un des plus solides du Portugal. BES fut la seule des grandes banques cotées portugaises à ne pas recevoir une aide publique durant la crise de la dette souveraine.

LE DÉPOSANT PEUT SE RASSURER

"Même si nous saluons les informations données par BES, qui vont dans le sens d'une plus grande transparence sur son exposition à l'ensemble du groupe Espirito, nous pensons qu'elle reste dans une situation précaire au vu de l'opacité entourant le déficit de fonds propres de sa société mère et la probable démarche de restructuration", commente l'analyste Ciaran Callaghan (Merrion Stockholders).

La famille Espirito Santo reste le principal actionnaire de la banque avec une participation de 25% détenue via la holding Espirito Santo Financial Group (ESFG), dont les intérêts vont de l'assurance à l'hotellerie en passant par l'immobilier. Crédit Agricole SA est un autre gros actionnaire de BES avec une participation d'un peu moins de 15%.

ESFG a demandé jeudi la suspension de la cotation de ses propres actions et de ses obligations en raison de "difficultés importantes" chez sa propre société-mère, Espirito Santo International (ESI).

De nouvelles précisions sur la situation financière de BES seront communiquées le 25 juillet, à l'occasion de la publication des résultats semestriels. Les actionnaires se réuniront six jours plus tard pour nommer un nouveau directeur général et de nouveaux administrateurs, les membres de la famille ayant fait part de leur intention de démissionner du conseil d'administration.

Dans l'intervalle, la Banque du Portugal et le Premier ministre Pedro Passos Coelho ont assuré les investisseurs que les problèmes de la famille Espirito Santo ne compromettaient ni la stabilité du système financier ni la solvabilité et les dépôts de BES.

"En prenant en compte les informations publiées par BES... celle-ci dispose d'un capital suffisant pour absorber tout éventuel impact négatif lié à son exposition avérée à la branche non financière du groupe Espirito Santo, et ce sans compromettre les normes minimales de fonds propres", explique la banque centrale dans un communiqué.

"Les déposants peuvent se rassurer; il n'y a aucune motif qui puisse compromettre la sécurité des fonds confiés à BES".

Pour le Premier ministre, "BES est un cas distinct des entreprises de la famille Espirito Santo... Il est important que les investisseurs portugais et étrangers comprennent cette différence et gardent leur sang froid vis-à-vis de la banque et de notre système financier et bancaire".

(Wilfrid Exbrayat pour le service français)