Bernadette superstar
Il leur a fallu avoir la foi. Monter à Lourdes un spectacle sur Bernadette Soubirous a relevé du chemin de croix pour Éléonore de Galard et Roberto Ciurleo, déjà producteurs de Robin des Bois avec Matt Pokora. Ils ont dû patienter six ans avant de recevoir en 2016 l’aval de père Régis-Marie de La Teyssonnière, le chapelain du sanctuaire, qui a validé le livret.
En juin 2019, l’espace Robert Hossein de Lourdes, transformé en mini-Zénith, accueillait pour la première fois un show validé par le Vatican mais conçu pour attirer le public le plus large possible. Et qui s’installe à Paris pour quatre représentations à partir de jeudi. Fort d’un budget de 10 millions d’euros, les costumes semblent sortis d’une superproduction, les décors évoquent les tableaux de Rembrandt et les artistes, venus de The Voice, donnent de la belle voix sur les chansons composées par Grégoire.
À la façon des « Misérables »
Sur scène, on retrouve la fameuse grotte (reconstituée à 70 % de sa taille faute de place) et son eau bénite où Bernadette a vu la Vierge Marie en 1858. Les apparitions figurent pourtant une silhouette plutôt que la mère de Jésus. Le metteur en scène québécois Serge Denoncourt, passé par le Cirque du Soleil, a tenu à mettre en avant la jeune fille plutôt que la sainte, et raconte à la façon des Misérables une ado rebelle qui a tenu tête aux autorités, incarnée avec force et candeur par Eyma. Les producteurs cherchent à dupliquer leur spectacle à l’international, seul moyen d’avoi...