Bercy sollicité pour arbitrer la bataille de Comexposium, l'organisateur de salons en procédure de sauvegarde
La sortie de crise de Comexposium, l'organisateur de foires et de salons (Foire de Paris, Salon international de l'agriculture ou salon de l'Étudiant) n'est pas pour demain. Pire, elle tourne à l'affrontement entre actionnaires et créanciers. Mise à l'arrêt par la pandémie, la société est sous la protection du tribunal de commerce de Nanterre depuis le 22 septembre dans le cadre d'une procédure de sauvegarde. De quoi geler ses créances pendant une période d'observation de six mois, renouvelable deux fois. Et préserver le numéro trois mondial des salons – derrière les britanniques Reed Exhibitions et Informa –, selon ses actionnaires.
Depuis 2019, Comexposium est détenu à parité par le Crédit agricole assurances (CAA) et la chambre de commerce et d'industrie de Paris Île-de-France (CCIP). En décembre, ces derniers ont débloqué en sa faveur une avance de trésorerie de 75 millions d'euros pour couvrir ses charges fixes, mesure communiquée au juge commissaire qui suit le dossier.
Plan contre plan
"Avec ce cash, le groupe pourra fonctionner en mode dégradé jusqu'à la sortie de la période d'observation, sans doute à la fin de septembre", estime Didier Kling, président de la CCIP. En outre, les actionnaires négocient avec le gouvernement depuis près de deux semaines une extension de l'activité partielle à hauteur de quatre jours sur cinq pour près de 90% de leurs effectifs en France, ainsi qu'un moratoire sur leurs charges sociales et fiscales. En parallèle, la société finalise...