Benoît Payan, un nouveau maire rocardien pour Marseille
Après une élection interminable, démarrée le 15 mars et terminée aujourd'hui ce 21 décembre, Marseille a un nouveau maire: le socialiste Benoît Payan, 42 ans. Dans son premier discours, il confirme sa position rocardienne favorable aux entreprises.
Le discours du nouveau maire, Benoît Payan, élu à l’unanimité des suffrages exprimés ce lundi matin 21 décembre, a bien failli être ennuyeux comme la pluie qui tombe sporadiquement sur Marseille aujourd’hui. De prime abord, les poncifs: la peste (vaincue par "l’union d’un armateur, des galériens et des forçats"), la ville "à l’identité si forte qu’elle n’a eu de cesse d’être méprisée par le pouvoir central, jusqu’à voir ses canons tournés vers la ville, jusqu’à perdre son nom", la Libération par les "résistants, les tirailleurs, les tabors, les goumiers, soldats des armées d’Afrique". Un peu de rappeur Jul, l’Albert-Londres Philippe Pujol, le sculpteur César et le footballeur Zinédine Zidane, ne manquaient que Gaston Deferre, Fernandel et Pagnol.
Un discours pro-business inhabituel
Mais une petite musique s’est fait entendre, pour la première fois depuis des années: une prise en compte des entreprises, du secteur privé et l’évocation de la valeur travail. Jean-Claude Gaudin ne cachait pas sa préférence pour une ville d’administrateurs publics plutôt que d’entrepreneurs, n’a même jamais abordé le sujet. Or, dans ses vœux pour la ville, qui était aussi une déclaration d’intention, le nouveau maire a confirmé sa position très rocardienne, , où l’entreprise n’est pas niée ni méprisée, mais dont la présence est jugée indispensable: "Nous deviendrons cette ville phare, capitale, celle qui attire des médecins et des entrepreneurs, des chercheurs et des étudiants, des salariés et des artistes. Nous le ferons en répondant aux grands enjeux de demain." Les créateurs d’entreprises sont clairement loués: "Ici, il n'y a pas ceux qui réussissent, et ceux qui ne sont rien. Ici, la réussite, c'est aussi d'ouvrir un restaurant ou une boutique, de monter son entreprise, de devenir artisan, fonctionnaire, de voir grandir ses petits ou de s'engager pour les autres".
Le mot "attractivité" a lui aussi fait son apparition à l’Hôtel de ville, en écho avec le publié il y a quelques semai[...]
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