Batteries électriques : la France et l'Allemagne accueillent deux méga-usines

PASCAL ROSSIGNOL

Le Taïwanais ProLogium et le Suédois Northvolt ont décidé d'installer leur usine en France et en Allemagne mais la concurrence américaine et chinoise n'ont pas dit leur dernier mot.

Les efforts déployés par l'Europe pour renforcer sa capacité de production de batteries électriques portent leurs fruits avec la confirmation vendredi 12 mai de deux projets majeurs en France et en Allemagne, mais la compétition reste vive avec les États-Unis et la Chine. Après des mois d'incertitude, le groupe suédois Northvolt a décidé d'aller de l'avant dans l'implantation d'une immense usine dans le nord de l'Allemagne, qui fournira des batteries à un million de véhicules électriques, à partir de 2026, grâce à une capacité de 60 GWh.

Le taïwanais ProLogium a, lui, choisi le nord de la France pour installer une usine de batteries nouvelle génération. L'annonce, vendredi, de cet investissement à 5,2 milliards d'euros se traduira par une capacité de production annuelle de 48 GWh, suffisamment pour des centaines de milliers de voitures. L'Europe, qui tente de rattraper un retard considérable dans la production de batteries électriques pour l'automobile, "a les moyens d'être dans la compétition", constate Tobias Gehrke, chercheur en géoéconomie au European Council on Foreign Relations (ECFR).

"Nous sommes dans une position acceptable, mais la pression monte", ajoute-il. Car le plan du gouvernement américain, qui prévoit des crédits d'impôt colossaux pour l'industrie verte, afin de contrer la montée en puissance chinoise, fait craindre une fuite des gros investissements vers l'Amérique du Nord.

C'est l'une des raisons qui risquait de remettre en question le choix de Northvolt de construire en Allemagne sa première usine hors de Suède.

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Un "soutien financier" de l'Allemagne pour attirer Northvolt

"Il est possible que nous donnions d'abord la priorité à l'expansion aux États-Unis par rapport à l'Europe", avait déclaré en octobre dernier le PDG de l'entreprise Peter Carlsson, mettant Berlin en émoi. La crise énergétique liée à la guerre en Ukraine, qui a fait flamber les coûts de productio[...]

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