Banques : ces trois menaces qui pèsent sur les ténors français

Le pire est peut-être passé pour les actions des banques françaises. Face à un CAC 40 en recul de plus de 8% depuis le début de l’année, les trois pensionnaires de l’indice parisien amplifient la tendance avec un recul de 11,5% pour BNP Paribas, de 17% pour Société Générale et même de 18% pour Crédit Agricole. Les trois françaises affichent des parcours en deçà de la performance du secteur bancaire européenne. L’indice bancaire de la zone euro recule moins depuis le début de l’année, mais signe un plus fort rebond sur un mois. Forts rebonds sur un mois Pourtant, depuis un mois, l’inversion de tendance est manifeste. BNP Paribas et Société Générale reprennent 8% à 9% sur la période. Seule la banque verte semble à la peine, avec une maigre reprise de 1% quand le CAC 40 s’adjuge près de 2%. Un mauvais parcours en trompe-l’œil : la banque verte vient tout juste de détaché son coupon de 1,05 euro par action au titre de 2021. A la clé, un rendement de plus de 9% qui redonne davantage de lustre au retour total pour l’actionnaire.   En fait, les trois banques rebondissent sensiblement sur leur point bas annuel respectif de début mars, avec un rebond de 6,5% pour Crédit Agricole, de 19% pour BNP Paribas et même de 26% pour Société Générale. Très en vue jusqu’en début d’année, les actions bancaires françaises ont souffert du déclenchement de la guerre en Ukraine et de la cristallisation de trois grandes menaces – la trajectoire des taux, l’évolution des provisions pour risques et le dérapage de leurs coûts -, le tout sur fond de regain d’inflation. Mais, au fil des semaines, les investisseurs semblent prendre la mesure de ces trois influences et commencent à mieux anticiper leurs effets sur les trajectoires de rentabilité. Les effets contraires de la hausse de taux La première menace est sans doute la plus complexe à appréhender par le marché. Mais au fur Cliquez ici pour lire la suite