Balenciaga retire sa dernière campagne : les plus gros ratés des marques de mode
Hypersexualisation d’enfants, racisme, sexisme… Avec leurs campagnes publicitaires, plusieurs marques de mode se sont brûlé les ailes en déclenchant de grandes polémiques.
Balenciaga a l’habitude de choquer et doit parfois rétropédaler. Dans sa dernière campagne publicitaire, la marque de luxe du groupe Kering a mis en scène des enfants portant des sacs d’ours en peluche en tenue de bondage. Les photos ont déclenché une pluie de critiques sur Twitter. La marque, accusée de sexualiser les enfants en reprenant les codes du sadomasochisme, a finalement fait son mea culpa et a retiré sa campagne.
the brand "Balenciaga" just did a uh..... interesting... photoshoot for their new products recently which included a very purposely poorly hidden court document about 'virtual child porn'
normal stuff pic.twitter.com/zjMN5WhZ0s— shoe (@shoe0nhead) November 21, 2022
Kim Kardashian, égérie écolo pour Balenciaga
Balenciaga n’hésite pas à surfer sur les codes du moment. Pour le lancement de sa collection automne-hiver, la marque a choisi de mettre en avant des sujets d’actualité, à savoir le réchauffement climatique et la guerre en Ukraine. Pour incarner cette campagne, la maison a jeté son dévolu sur Kim Kardashian, femme d’affaires pas franchement connue pour son engagement écologique. Surtout quand elle parcourt le monde à bord de son jet privé.
Des baskets déchirées vendues 1 450 euros
En mai 2022, Balenciaga (encore !) a lancé une ligne de baskets renommés "Paris Sneakers". La paire, en toile usée et plus ou moins déchirée, était vendue pour la modique somme de 1 450 euros. Un paradoxe qui n’a pas manqué de faire réagir la Fondation Abbé Pierre.
😡 Pour certains, des chaussures dans cet état sont le dernier oripeau avant la mort. On ne singe pas la vie à la rue, et encore moins à ces tarifs indécents, qu’on soit ou non @BALENCIAGA…#indignite #fraternite https://t.co/4iag3GtYNz
— FondationAbbéPierre (@Abbe_Pierre) May 11, 2022
On se souviendra également des sacs de la marque de luxe qui ressemblaient à un sac poubelle et un sac Ikea.
Le pull "blackface" de Gucci
Gucci a créé le scandale en 2019 avec un pull col roulé noir qui remontait jusqu’au visage pour dévoiler des lèvres surdimensionnées rouge. Ce motif rappelle le blackface, une caricature raciste qui consiste à se grimer en Noirs pour se moquer d'eux. Face à la vague de critiques, la marque italienne a finalement présenté ses excuses et a retiré le pull de la vente.
Balaclava knit top by Gucci. Happy Black History Month y’all. pic.twitter.com/HA7sz7xtOQ
— Cocolo Minaj (@evilrashida) February 6, 2019
Le pull "coolest monkey" de H&M
La marque de prêt-à-porter H&M a révolté les internautes avec deux vêtements sortis en 2018. Dans le catalogue pour enfant, on pouvait voir un enfant noir arborant un pull floqué du message "coolest monkey in the jungle" (traduisez "le singe le plus cool de la forêt"). Le vêtement a d’autant plus choqué qu’un autre enfant, blanc cette fois, portait le pull "expert en survie". La marque a fini par présenter ses excuses.
Le « singe le plus cool » et « l’expert en survie » je vous laisse deviner qui incarne l’animal et qui incarne l’explorateur chez H&M... pic.twitter.com/ObSWYQV4uP
— Widad.K (@widadk) January 8, 2018
Les baskets Adidas taxées de racisme
Le designer Jeremy Scott a expliqué a posteriori qu’il s’était inspiré d’une peluche appelée My Pet Monster pour la création de ces chaussures. Mais la plupart des internautes ont trouvé que la chaîne reliée aux baskets Adidas évoquait davantage celle des esclaves. La marque qui a publié la photo de sa nouvelle paire en juin 2012 sur sa page Facebook a finalement renoncé à les distribuer en magasin.
Le T-shirt "étoile jaune" de Zara
L’étoile jaune était censé représenter une étoile de shérif, mais beaucoup y ont vu l’étoile portée par les Juifs lors de la Seconde Guerre mondiale. Les fines rayures bleues dessinées sur ce T-Shirt blanc destiné aux enfants de 3 mois à 3 ans rappelaient également les tenues des déportés des camps de concentration. Peu après le début la polémique, en 2014, Zara s’est excusée et a retiré les produits de la vente.
Have people lost all sensibilities? MT: ZARA markets tops evoking concentration camp uniforms http://t.co/GNueUwkAoy pic.twitter.com/O1wFNg3S1M
— Daniel Gordis (@DanielGordis) August 27, 2014
Le body sexiste de Petit bateau
Bleu pour les garçons, rose pour les filles. Mais le sexisme relevé par les internautes ne s’arrête pas là. Dans ses bodies sortis en 2011, la marque Petit bateau a choisi d’inscrire les adjectifs "courageux, fier, fort, vaillant, robuste, rusé, habile, déterminé, espiègle, cool" sur le body des garçons et "jolie, têtue, rigolote, douce, gourmande, coquette, amoureuse, mignonne, élégante, belle" sur celui des filles. Face au tollé, la marque a persisté et signé : "Ces produits, commercialisés en grande distribution, ne seront pas retirés du marché car nous n’y voyons aucune intention de nuire ou de projeter une image fausse de la femme".
Urban Outfitters et son pull ensanglanté
En 2014, la marque de vêtement Urban Outfitters a fait scandale en sortant un pull rose portant l’inscription "Kent State University" taché de rouge. Le pull faisait référence au drame du 4 mai 1970 survenu dans cette université américaine. Quatre étudiants qui manifestaient contre la politique du président Nixon ont été abattus par la garde nationale de l’Ohio.
Urban Outfitters selling what looks like a blood-soaked Kent State sweatshirt http://t.co/aGgolT139Q via @sarahrich pic.twitter.com/WC6t3TlwWo
— Matt Novak (@paleofuture) September 15, 2014
Urban Outfitters a également fait souffler un vent de protestation avec son T-shirt "Eat less" (mangez moins) accusé de prôner l’anorexie ou son vêtement "Depression", critiqué pour banaliser le discours autour de cette maladie psychique.
VIDÉO - Balenciaga : le nouveau modèle de la marque ressemble à un sac poubelle, mais il coûte une fortune