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L'intégration d'Alcatel freine le chiffre d'affaires de Nokia

par Jussi Rosendahl

HELSINKI (Reuters) - Nokia a annoncé mardi une baisse plus marquée qu'attendu de ses ventes nettes d'équipements de réseaux au premier trimestre et averti que la baisse se poursuivrait cette année, en expliquant que certains clients limitaient leurs investissements pendant l'intégration d'Alcatel-Lucent.

En présentant ses premiers résultats depuis la prise de contrôle d'Alcatel-Lucent en janvier, Nokia a en outre relevé son objectif d'économies liées à la fusion, disant tabler désormais sur "plus de" 900 millions d'euros de synergies à l'horizon 2018, au lieu d'"approximativement" 900 millions d'euros précédemment.

Les ventes nettes de l'activité Réseaux du groupe ressortent à 5,18 milliards d'euros sur les trois premiers mois de l'année, en recul de 8% sur le chiffre proforma de la période correspondante de 2015. Les analystes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne 5,51 milliards.

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A la Bourse d'Helsinki, l'action Nokia perdait 2,36% à 4,8920 euros à 11h12 tandis que l'indice Stoxx européen du secteur des hautes technologies gagnait 0,29%.

"Alors que la baisse de nos revenus a été décevante, elle est en grande partie liée aux réseaux mobiles, un secteur dont le contexte difficile n'est pas une surprise", a déclaré le directeur général du groupe, Rajeev Suri.

Sur janvier-mars, la chute des ventes a atteint 17% en Amérique du Nord, premier débouché de Nokia, 11% au Moyen-Orient, 6% en Asie-Pacifique et 5% en Chine. En Amérique latine, le chiffre d'affaires a en revanche augmenté de 6%.

"Certains de nos clients pourraient se retenir un peu en attendant que notre nouvelle stratégie combinée porte ses fruits", a déclaré à la presse le directeur financier, Timo Ihamuotila, lors d'une téléconférence. "Nous n'avons toutefois aucune raison de penser que nous avons perdu du terrain chez certains de nos grands clients", a-t-il ajouté.

Sur l'ensemble de l'année, les ventes nettes de la division réseaux devraient diminuer en raison de la faiblesse des investissements des opérateurs mobiles et de l'intégration d'Alcatel-Lucent, a également expliqué Nokia.

La marge d'exploitation annuelle est attendue à plus de 7% pour l'activité réseaux, contre 9,4% prévu en moyenne par les analystes et 6,5% au premier trimestre.

ALCATEL-LUCENT FAIT MIEUX QUE LE GROUPE

Les investisseurs estiment que la marge pourrait atteindre 11,6% d'ici 2018, une fois achevée les réductions de coûts liées à la fusion.

"Les prévisions annuelles sont un peu décevantes. Le marché reste difficile, ce qui semble accroître la pression en faveur d'une accélération du programme d'économies", a commenté Mikael Rautanen, analyste d'Inderes Equity Research.

Il ajoute que le rachat d'Alcatel-Lucent, une opération de 15,6 milliards d'euros payée en actions, semble rétrospectivement justifiée, les activités d'équipements de réseaux fixes de l'ex-groupe franco-américain ayant fait mieux que celles de Nokia au premier trimestre.

Alcatel-Lucent a en effet annoncé un recul de 7% sur un an de ses ventes sur la période à 3,017 milliards d'euros, et de 8%, à 2,769 milliards, pour son activité réseaux.

Le résultat d'exploitation (Ebit) non IFRS de la division de réseaux de Nokia a, lui, augmenté de 61% à 337 millions d'euros, dépassant le consensus qui était à 270 millions. Au niveau du groupe, en incluant les revenus des licences et brevets, l'Ebit est ressorti à 345 millions d'euros contre 349 millions attendu.

Le chiffre d'affaires de la division Technologies de Nokia, qui inclut son portefeuille de brevets, a chuté de 27% au premier trimestre. Le groupe ne fait pas de prévisions pour cette division, arguant d'incertitudes sur le calendrier de certains contrats de licence.

Mikael Rautanen, lui, estime que cette activité souffre du ralentissement du marché des smartphones.

Nokia a précisé détenir exactement 94,64% du capital en actions et 94,57% des droits de vote d'Alcatel-Lucent à l'issue de son offre publique d'achat.

Celle-ci a permis le mois au groupe finlandais de lancer le mois dernier son programme de réductions de coûts, qui doit se traduire par plusieurs milliers de suppressions de postes dans le monde entier, dont 1.400 en Allemagne et 1.300 en Finlande. En France, Nokia s'est engagé à maintenir un total de 4.200 postes jusqu'à la fin 2017, des réductions d'effectifs dans les fonctions centrales étant compensées par des recrutements.

(Avec Tuomas Forsell, Véronique Tison et Marc Angrand pour le service français)