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Le pétrole plombe les prix à la consommation aux Etats-Unis

Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont subi en janvier leur plus forte baisse depuis décembre 2008 avec la chute continue des prix des produits pétroliers. /Photo d'archives/REUTERS/Rick Wilking

par Lucia Mutikani

WASHINGTON (Reuters) - Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont subi en janvier leur plus forte baisse depuis décembre 2008 avec la chute des prix du pétrole et l'inflation de base a légèrement augmenté, ce qui pourrait donner un argument à la Réserve fédérale pour retarder le relèvement de ses taux d'intérêt.

D'autres indicateurs publiés jeudi ont montré un rebond des projets d'investissement des entreprises, mais sans doute pas suffisant pour faire évoluer les anticipations de croissance du produit intérieur brut (PIB) pour le premier trimestre.

"Il se passera un certain temps avant que la Fed dispose de la confirmation nécessaire de la remontée de l'inflation vers son objectif à moyen terme, et nous continuons de prévoir que septembre marquera le point de départ du relèvement des taux", a commenté Millan Mulraine, chef économiste adjoint de TD Securities.

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Le département du Travail a fait état d'un recul de 0,7% de l'indice des prix à la consommation (CPI) le mois dernier après une baisse de 0,3% en décembre. Janvier marque ainsi le troisième mois consécutif de baisse de cet indicateur clé de l'évolution des prix.

En rythme annuel, le CPI est en recul de 0,1%, sa première évolution négative depuis octobre 2009, alors qu'il affichait encore en décembre une hausse de 0,8%.

Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une baisse de 0,6% d'un mois sur l'autre et de 0,1% sur un an.

La Fed s'est fixé un objectif d'inflation de 2% à moyen terme et ses responsables considèrent pour l'instant que la baisse des prix liée à la chute des cours du pétrole ces derniers mois devrait être temporaire.

Sa présidente, Janet Yellen, a déclaré cette semaine au Congrès que le FOMC, le comité de politique monétaire de l'institution, avait besoin d'être "raisonnablement confiant" dans la remontée de l'inflation vers l'objectif avant de commencer à relever les taux.

CHUTE DES PRIX À LA POMPE

De ce point vue, les dirigeants de la Fed pourraient être encouragés par l'évolution récente des pressions inflationnistes sous-jacentes: l'indice d'inflation de base ("core CPI"), qui exclut les prix de l'énergie et des produits alimentaires, plus volatils, a augmenté de 0,2% en janvier après +0,1% en décembre.

De nombreux économistes estiment toutefois que l'impact de la baisse des prix de l'énergie et l'appréciation du dollar ne se sont pas encore pleinement répercutées sur l'inflation de base et que celle-ci pourrait donc faiblir au cours des prochains mois.

Sur un an, l'indice "core CPI" affiche une hausse de 1,6% en janvier, comme en décembre.

Le détail des statistiques montre une chute de 18,7% des prix de l'essence le mois dernier, après celle de 9,2% enregistrée en décembre. Les prix à la pompe sont en baisse depuis maintenant sept mois.

Par ailleurs, le département du Commerce a fait état d'une hausse de 0,6% le mois dernier des commandes de biens durables hors défense et aéronautique, considérées comme un bon baromètre des intentions des entreprises en matière d'investissement, qui avaient diminué de 0,7% en décembre.

Les livraisons pour cette catégorie, qui entrent dans le calcul des dépenses d'investissement pour la mesure du PIB, ont diminué de 0,3% après une hausse de même ampleur le mois précédent.

Le dollar s'appréciait nettement après la publication de ces indicateurs, gagnant 1% face à un panier d'autres devises de référence. L'euro se traitait autour de 1,1210 dollar vers 15h50 GMT, en baisse de 1,3%.

(Marc Angrand pour le service français)