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Baccalauréat 2022: des correcteurs dénoncent des augmentations de notes sans leur accord

Baccalauréat 2022: des correcteurs dénoncent des augmentations de notes sans leur accord

Certains syndicats enseignants dénoncent "une rupture de confiance". Depuis plusieurs jours, des correcteurs des épreuves de spécialités du baccalauréat affirment avoir découvert que les notes qu'ils avaient attribuées ont été relevées de manière conséquente, et ce sans leur accord.

Une pratique possible grâce au logiciel utilisé pour la numérisation et la notation des copies, Santorin. Depuis, plusieurs correcteurs ont témoigné de leur colère dans les médias.

"De notre point de vue, il s'agit d'une rupture de confiance entre nos inspectrices, inspecteurs et les enseignantes, les enseignants correcteurs des copies. D'autre part, il y a la crainte que ces pratiques puissent se généraliser à l'avenir", déclare à France Info Éric Nicollet, représentant du SUI-FSU.

Des copies incohérentes?

Les enseignants critiquent cette augmentation qui pourrait, selon eux, donner une mauvaise idée du niveau réel des étudiants. D'autant qu'il ne s'agit pas forcément d'un point ou deux.

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Rindala Younes, secrétaire académique du Snes-FSU pour l'académie de Lyon regrette auprès de Libération que cette pratique entraîne des appréciations incohérentes: "Une enseignante a vu les siennes augmentées de six points."

"Une copie notée 16 avait pour remarques: 'Grosses difficultés dans la langue, mauvaise maîtrise du prétérit et des verbes irréguliers.' Qu’est-ce qu’on fait s’il y a contestation? Le correcteur ne peut pas être responsable de ces nouvelles notes."

Le ministère évoque une simple "harmonisation"

Le ministère de l'Éducation se défend de toute complaisance avec les élèves, malgré le fait que les hausses de notes sont largement plus courantes que les baisses. Il s'agirait d'une "harmonisation" des notes, comme cela se fait chaque année. La différence étant qu'avec l'apparition du logiciel en 2021, ces changements sont publics.

"Il s’agit de faire en sorte que chaque candidat soit traité de manière équitable et de corriger des éventuels écarts de notation", explique le ministère à Libération. "Tout se fait en commission d’harmonisation composée d’inspecteurs d’académie, d’inspecteurs pédagogiques et de correcteurs."

Une explication qui ne convainc pas vraiment les enseignants. Dans le quotidien, Mathilde, qui a corrigé les épreuves, se montre très critique. "Tout ce que je me demande, c’est pourquoi nous demander de corriger des copies si on ne peut pas avoir la main dessus", s'agace-t-elle. "En faisant ça, ils remettent en question notre professionnalisme. C’est du mépris, encore une fois."

Ce sujet pourrait prendre de l'ampleur assez rapidement, alors que les épreuves de philosophies ont eu lieu ce mercredi, et que les épreuves de français se sont tenues ce jeudi.

Article original publié sur BFMTV.com