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Béatrice Dalle, à prendre ou à laisser (Arte) : "J’ai l’impression d’être une actrice morte à qui l’on rend hommage"

© Massimo Manganaro

« Je suis très touchée. J’ai l’impression d’être une actrice morte à qui l’on rend hommage, mais je suis tout de même émue », confie Béatrice Dalle en découvrant, en avant-première, ce documentaire auquel elle a participé en commentant en voix off les images d’archives retraçant sa vie.

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Zonarde

Un doc qui commence par une longue séquence consacrée au making-off de 37°2 le matin, avec Jean-Hugues Anglade, qui propulsa cette « zonarde » de 20 ans au firmament des comédiennes. Béatrice Dalle tient d’abord à rendre hommage à Dominique Besnehard, le directeur de casting avec qui les premiers contacts furent plutôt rudes : « Je lui dois tout. Sans Néné ( le surnom affectueux qu’elle lui donne, ndlr), rien n’aurait été possible. »

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Famille incestueuse

Le documentaire déroule ensuite son enfance dans une cité ouvrière du Mans, entre un père militaire et une mère au foyer. Elle évoque ce grand-père incestueux qui les tripote, elle et sa cousine, au fond du jardin. L’incrédulité des mères qui les traitent de « petites vicieuses ». Son départ du foyer familial à 15 ans pour vivre une vie d’errance à Paris, dans le milieu punk. Son premier mari, Jean-François Dalle, peintre incompris, qui fera une tentative de suicide, en 1988. Ses expériences cinématographiques avec les plus grands, Jim Jarmusch, Abel Ferrara, Claude Lelouch et Claire Denis. Son addiction à l’héroïne, de 24 à 35 ans. Sa passion fusionnelle avec JoeyStarr. Son clash violent, en 1992, avec Patrick Poivre d’Arvor, sur le plateau du 20 h. « À la sortie, les cameramen m’ont applaudie, tout le monde m’a félicitée, jusqu’à Mitterrand ! » Dans ce documentaire, Béatrice Dalle se livre telle qu’elle est : rebelle, insoumise, avec une profonde détestation de l’injustice et une force d...

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