« Nous avons mis L’Oréal Paris au service des femmes »
Delphine Viguier Hovasse, directrice générale de la marque n°1 des cosmétiques, veut en faire une marque toujours plus engagée. Au programme, la lutte contre le harcèlement de rue aussi bien que la création cinématographique, avec les Lights on Women Awards, qui seront remis le 26 mai. Rencontre.
"Etre la marque la plus signifiante en plus d’être la plus importante". C’est ainsi que Delphine Viguier Hovasse, première femme à diriger L’Oréal Paris au niveau mondial, voit l’avenir de la marque qu’elle pilote au sein du géant français de la beauté. A la tête de près de 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2022, elle imagine volontiers "doubler les ventes" d’ici la fin de la décennie. "Nous sommes la première marque mondiale et nous accélérons tout particulièrement le développement dans les pays émergents, qui ont une population jeune".
Derrière cette ambition, une conviction dont elle ne démord pas : "la beauté est une catégorie essentielle, notamment la coloration". Ce besoin remontant aux temps les plus anciens pourrait ainsi expliquer que L’Oréal Paris n’a pas trop souffert de la crise du Covid-19. "Il y a eu un moment très ponctuel puis un rebond rapide, souligne Delphine Viguier Hovasse. On mettait du maquillage pour les réunions Teams !" Autre facteur de croissance, le positionnement de la gamme. "Notre marque, c’est du luxe accessible : le produit le plus cher est à 35 euros. L’accessibilité définit la marque".
10 millions d'euros pour soutenir les entrepreneuses à impact
Dans ce contexte particulièrement porteur, qui l’est aussi pour les marques concurrentes, cette ingénieure diplômée d’agro veut que L’Oréal Paris se distingue par l’ambition de ses messages. "Nous avons ouvert deux chantiers, le développement durable et le pouvoir donné aux femmes", souligne-t-elle. Le groupe L’Oréal - maison-mère de L’Oréal Paris - "nous laisse libres de financer les causes tant que les indicateurs financiers sont positifs", sourit-elle.
La dimension environnementale étant impossible à éluder, autant la prendre à bras de corps. D’ici à 2030, l’objectif fixé par la marque est de réduire de 50% l’empreinte carbone de chaque produit et de 20% l’intensité des emballages, à l’image "des produits Elsève, pour lesquels nous avons conçu des bouteilles plus légères". L[...]
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