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Avec l'éolien en mer, STX veut marcher "sur ses deux pieds"

Les chantiers navals STX de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) ont inauguré mardi leur usine dédiée aux énergies marines renouvelables, concrétisant une diversification opérée il y a cinq ans, au moment de la pire crise de leur histoire. /Photo prise le 17 février 2015/REUTERS/Stéphane Mahé

par Guillaume Frouin

NANTES (Reuters) - Les chantiers navals STX de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) ont inauguré mardi leur usine dédiée aux énergies marines renouvelables, concrétisant une diversification opérée il y a cinq ans, au moment de la pire crise de leur histoire.

Baptisée Anemos (vent en grec ancien), cette unité, qui a été construite aux côtés du futur Harmony of the Seas, le plus gros paquebot au monde, sera spécialisée dans la fabrication des sous-stations électriques et des fondations d'éoliennes en mer.

D'ici 2020, quelque 250 salariés – sur les 2.400 que comptent actuellement les ex-Chantiers de l'Atlantique – devraient travailler dans cette "usine du futur", qui s'est donné pour objectif d'apporter à elle seule 20% du chiffre d'affaires annuel de STX France, soit 200 millions d'euros.

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L'entreprise a d'ailleurs annoncé mardi la signature d'une commande ferme et d'une lettre d'intention de commande de deux sous-stations électriques de 500 mégawatts, pour deux clients d'Europe du nord dont le nom n'a pas été révélé. Livrables fin 2017 et début 2018, elles représenteront un demi-million d'heures de travail pour STX et ses partenaires.

"Avec cette nouvelle usine et ces commandes significatives à l'export, nous faisons plus que croire à la 'croissance verte', nous voulons en être l'incarnation", a ainsi déclaré dans son discours Frédéric Grizaud, directeur de la branche de STX dédiée aux énergies marines renouvelables.

Il a rappelé que la diversification opérée en 2010 par les chantiers navals de Saint-Nazaire n'avaient rien d'une simple "décision d'opportunité".

COMME AIRBUS ?

"La décision a certes été prise dans un contexte de baisse de charge, il y a cinq ans, mais c'était aussi une décision stratégique", a souligné Frédéric Grizaud. "La preuve : cette décision tient encore aujourd'hui, alors qu'il y a pourtant une forte charge sur les paquebots."

Le carnet de commandes de paquebots de STX France est en effet plein jusqu'en 2020, six livraisons de paquebots étant prévues d'ici là pour le compte des armateurs RCCL et MSC. A titre de comparaison, la fourniture d'équipements pour un parc d'une centaine d'éoliennes représente autant de travail "qu'un paquebot de taille moyenne", dit-on dans l'entreprise.

"Cette diversification, ce n'était donc pas juste une décision d'opportunité, dans un creux de charge : c'était vraiment une volonté de ne plus marcher sur un seul pied, mais sur deux", insiste Frédéric Grizaud. "Ces activités complémentaires nous permettent d'assurer une charge de travail beaucoup plus lisse."

Laurent Castaing, directeur général de STX France, dresse un parallèle entre la diversification menée aujourd'hui par son entreprise et celle qu'elle avait opérée il y a un siècle.

"Nous sommes peut-être en train de vivre un élément majeur de notre histoire : dans les années 1920, la même entreprise avait décidé de se diversifier en créant un atelier pour faire des hydravions", rappelle-t-il. "Cette diversification, un peu moins de cent ans après, est encore visible à Saint-Nazaire : ce sont les usines aéronautiques Stélia et Airbus qui se trouvent dans notre voisinage immédiat."

(Edité par Yves Clarisse)