Autoroutes: le groupe Vinci annonce des bénéfices records alors que les prix grimpent pour les usagers
Dans un contexte de forte inflation, le groupe Vinci a annoncé des bénéfices records engrangés grâce aux autoroutes. Ce qui crée la polémique à gauche.
C’est super-profit qui va mettre le feu aux poudres. Dans un contexte de forte inflation 5,2% fin 2022), le géant français du BTP Vinci a engrangé en 2022 un bénéfice net de 4,26 milliards d'euros, en hausse de 64%, porté aussi bien par ses concessions d'infrastructures comme les autoroutes, la construction ou les énergies.
Plus de la moitié des profits vient des autoroutes, soit 2,2 milliards d'euros (+15%). Le bénéfice net des concessions en général, qui inclut aussi les aéroports gérés par Vinci, a quasiment doublé à 2,7 milliards d'euros (soit +96,3%, par rapport à une année 2021 négative pour Vinci Airports). Le chiffre d'affaires du groupe, de 61,675 milliards, est en hausse de 25%.
"Dans un contexte géopolitique et macroéconomique particulièrement perturbé, Vinci a réalisé en 2022 une performance d'ensemble de grande qualité, a commenté ce jeudi 9 février, son PDG, Xavier Huillard, cité dans le communiqué du groupe. Celle-ci illustre la résilience du modèle économique du groupe et la formidable capacité d'adaptation de ses entreprises. »
La gauche à l’attaque
Mais la gauche ne l’entend pas de cette oreille. Éric Coquerel (LFI), le président de la commission des finances de l'Assemblée nationale, a accusé mercredi l'Etat de faire "payer aux usagers" des autoroutes, "une hausse de l'inflation", Bercy démentant en retour, expliquant être actuellement en contentieux, et que le ministère étudiait la possibilité de raccourcir la durée des concessions.
"J'ai demandé à pouvoir accéder, en tant que président de la commission des Finances, au rapport de l'Inspection générale des Finances (IGF) sur le modèle économique des sociétés concessionnaires d'autoroute", écrit l'élu LFI dans un communiqué. Il assure que le texte confirme une "rentabilité (taux de rentabilité interne actionnaire) d'environ 12%, effectivement +très supérieure+ à l'estimation de 7,67% qui avait été faite lors de la privatisation de 2006".
"Si les flux actionnaires avaient pu être mieux anticipés ([...]
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