Automobile: le constructeur chinois BYD mise sur le haut de gamme pour séduire l'Europe
Deuxième constructeur mondial de véhicules électriques derrière Tesla, le groupe chinois BYD est encore peu connu en Europe. Pour y remédier, il lance trois modèles, aux tarifs proches de Kia ou Volkswagen. L'avant-garde d'une offensive plus vaste et d'une stratégie plus premium.
Ce n'est qu'en octobre dernier que les Français l'ont découverte, au Mondial de l'auto. Une berline et deux SUV de la marque chinoise BYD ont suffi pour créer chaque jour un attroupement. Depuis, un magasin d'exposition s'est ouvert à Paris, 17 boulevard de Sébastopol, dans le Ier arrondissement.
Il faut dire que le constructeur chinois caresse de grandes ambitions sur le Vieux Continent. Le 7 février, sa vice-présidente Stella Li confirmait l'intérêt de BYD pour la reprise d'une usine de Ford en Allemagne, tout en précisant que d'autres voies sont envisagées, "y compris la construction d'une usine en Europe".
Lire aussiMondial de l’Automobile : pourquoi les Chinois ne casseront pas les prix
La puissance du marché national
Mais qui est donc ce mystérieux constructeur, appuyé depuis 2008 par la société d'investissement Berk-shire Hathaway? Fondé en 1995 à Shenzhen, BYD (prononcez à l'anglaise "bi-ouaille-di") est l'acronyme de Build your dreams, "construisez vos rêves". Sa notoriété est montée d'un cran en octobre, quand le loueur de courte durée Sixt a fait connaître son intention de commander 100.000 électriques du chinois d'ici à 2028.
D'abord spécialisée dans les batteries, l'entreprise ne s'est lancée dans l'automobile qu'en 2003. L'an dernier, elle accédait au second rang mondial des véhicules électriques, derrière Tesla et son 1,3 million d'unités, alors qu'elle écoule 99% de sa production sur son marché national. Voilà qui "atteste de sa puissance industrielle phénoménale", admire un équipementier français.
L'an dernier, quand Tesla augmentait ses ventes mondiales de 40%, BYD triplait les siennes, toutes motorisations, à 1,9 million d'unités. Pour l'instant, près de la moitié sont des hybrides essence-électrique, mais le groupe compte basculer vers le 100% électrique dès 2030 et défricher de nouveaux débouchés à l'exportation. A commencer par l'Europe, qui "offre un champ de conquête plus facile que les Etats-Unis, du fait de son ambition d'interdire dès 203[...]
Lire la suite sur challenges.fr
A lire aussi
Le géant chinois de la voiture électrique BYD va s'installer au Maroc
Forte hausse des ventes de voitures électriques dans l'UE en 2022, selon ACEA
Renault, Citroën, Tesla… ces voitures électriques dont le prix explose
Démantèlement de l'IRSN : le jeu dangereux du gouvernement pour accélérer sur le nucléaire