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Au premier jour des débats sur les retraites, LR se fait discret

Olivier Marleix, président du groupe LR à l’Assemblée et Éric Ciotti, président du parti, à l’Assemblée le 6 février 2022.
LUDOVIC MARIN / AFP Olivier Marleix, président du groupe LR à l’Assemblée et Éric Ciotti, président du parti, à l’Assemblée le 6 février 2022.

POLITIQUE - Ils sont arrivés un peu en retard et presque sur la pointe des pieds. Lundi 6 février au Palais Bourbon, les députés Les Républicains se sont faits discrets lors de la première séance - très agitée - sur la réforme des retraites.

Dès les premières minutes, le contraste avec la gauche de l’hémicycle, pleine à craquer, est flagrant. À peine la séance ouverte, le communiste André Chassaigne interpelle la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet pour un rappel au règlement. Ils s’enchaînent - six en à peine quinze minutes - avec une intervention de presque tous les groupes : socialistes, GDR, écologistes, insoumis, LIOT, Horizons...

En contraste, le pan droit de l’Assemblée reste silencieux. Une heure après l’ouverture des débats, personne n’a encore pris la parole. Les Républicains sont occupés, penchés sur leurs documents, discutant parfois avec leurs voisins ou assis, bras croisés, la mine impassible à l’image du président de leur parti Éric Ciotti. Ce n’est qu’à 17h30 qu’une intervention de Gabriel Attal provoque des remous dans leurs rangs. Le ministre des Comptes publics évoque alors « le président de la République qui n’a jamais menti aux Français, qui n’a jamais trahi les Français, qui n’a jamais oublié les Français ». La bronca et les huées sont générales, y compris sur les bancs de la droite.

« Je comprends qu’ils ne parlent pas... »

En sept heures de séance, seulement quatre représentants de la droite se sont fait entendre : Véronique Louwagie, Olivier Marleix, Thierry Bazin et Philippe Juvin. En comparaison, on peine à compter toutes les prises de paroles des responsables de gauche. Une conduite stratégique, pour mieux revendiquer l’image de parti de gouvernement face à la gauche et au RN ? Ou la simple révélation d’un malaise ?

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Cyrielle Chatelain penche pour la deuxième option. « Je comprends qu’ils ne parlent pas », glisse au HuffPost la présidente des députés écolos, au fait des divisions qui minent le groupe de droite. Elle espère que la situation profitera aux opposants à la réforme et mise en partie sur la pression de l’électorat LR, alors que 56 % d’entre eux sont contre le projet du gouvernement, selon un récent sondage YouGov pour Le HuffPost.

Sans le vote des députés LR, l’adoption de la réforme des retraites est compromise. Or, ce vote n’est toujours pas acquis, en dépit des multiples concessions du gouvernement. « Je ne sais pas si tout le groupe votera la réforme, y compris si le gouvernement accède à nos demandes. Je pense qu’il y aura toujours des réfractaires qui voudront aller plus loin. On a même l’impression qu’ils ne la voteraient pas, même si elle venait de notre camp », soufflait, en fin de semaine dernière au HuffPost Olivier Marleix.

Silence assourdissant

Le patron des députés LR voyait juste. Alors qu’Élisabeth Borne annonçait «bouger » sur les carrières longues dans le JDD le 4 février, le député du Lot Aurélien Pradié cassait l’ambiance, montant au créneau pour dénoncer « une moquerie ».

Il n’est pas le seul sur cette ligne. D’autres LR sont tout aussi frileux et s’ils sont moins bruyants que le député du Lot, ils se font quand même remarquer dans l’hémycicle. Par exemple en votant pour (deux voix LR) la motion de rejet préalable déposée par LFI, tandis que trois autres s’abstenaient. Ils ont été encore plus nombreux - neuf en tout - à soutenir la motion référendaire du RN.

Sur RTL ce mardi 7 février, Aurélien Pradié résume : « Des débats que nous avons en interne, il y a un peu plus d’une vingtaine de députés LR qui n’ont pas encore décidé s’ils voteront la réforme ». Avant d’enfoncer le clou : « On sait bien que cette position-là peut faire basculer le texte », rappelle-t-il.

Lundi, le même a séché l’intégralité de la séance au Palais Bourbon. Ignorant superbement les débats, il a twitté, dix minutes avant l’ouverture de la séance, un hommage au préfet Claude Érignac. Avant de relayer avec application ses nombreuses interventions médiatiques où il redit systématiquement son opposition au projet du gouvernement. La fausse note était d’autant plus retentissante dans le silence des bancs de son parti à l’Assemblée.

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