Au meeting de Zemmour, l'équipe de "Quotidien" exfiltrée
L'hostilité envers les journalistes était frappante avant le début du premier meeting qu'Eric Zemmour organisait à Villepinte.
POLITIQUE - Le meeting n’avait pas encore commencé, mais les journalistes avaient commencé à faire leur travail. Dans les travées de la salle de Villepinte où Éric Zemmour organisait ce dimanche 5 décembre son premier rassemblement de candidat à l’élection présidentielle de 2022, la tension était palpable.
Et comme souvent, la presse -dont un reporter du HuffPost- a été la cible d’une certaine partie du public qui lançait des slogans très hostiles.
Principales victimes, les reporters de l’émission Quotidien présentée sur TMC par Yann Barthès. “Quotidien, collabo” ou “Tout le monde déteste Quotidien”, a-t-on notamment entendu de la part de soutiens du candidat d’extrême droite.
« Quotidien dehors… quotidien collabo… tout le monde déteste Quotidien » scande la foule #ZemmourVillepintepic.twitter.com/P4SqI1PWaP
— Jean-Rémi Baudot (@jrbaudot) December 5, 2021
Après quelques minutes, la sécurité mise en place par l’organisation a été obligée d’exfiltrer l’équipe de télévision hors de la salle, sous les huées. Les journalistes ont pu, ensuite, reprendre leur travail.
"Quotidien, collabo !", scande violemment la foule présente au meeting d’Éric Zemmour. Les journalistes obligés d’être exfiltrés sous bonne escorte hors de la salle #ZemmourVillepintepic.twitter.com/s1sZx1FRUv
— Arthur Berdah (@arthurberdah) December 5, 2021
Dans son discours de candidat, Eric Zemmour s’en était pris directement à Yann Barthes qu’il accusait d’être l’une des illustrations d’une certaine “bien penseance” contre laquelle il prétend lutter. Le soir même, le présentateur avait annoncé que la production de l’émission attaquait le candidat pour l’utilisation de son image, ajoutant que les éventuels dommages et intérêts seraient reversés à des associations d’aide aux migrants.
Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.