Atos se redresse timidement avant la scission en Evidian et TFCo
Atos vient d'annoncer une hausse de son chiffre d'affaires, malgré une perte de plus d'un milliard d'euros. La séparation en deux sociétés Evidian et TFCo se poursuit, mais l'arrivée d'Airbus au capital d'Evidian est contestée par un fonds activiste.
Atos star déchue du CAC-40, a repris quelques couleurs après trois années catastrophiques. Cumulée, la baisse du chiffre d’affaires atteignait 11,5% alors que le secteur affichait des croissances de plus de 50%. Le marché avait lourdement sanctionné le cours de bourse qui avait plongé de plus de 80%. Les résultats de l’année 2022 inversent la tendance et les ventes ont progressé de 4,6% à 11,3 milliards d’euros. Il n’a pas pour autant renoué avec les bénéfices et affiche encore une perte nette de 1,01 milliard d'euros en 2022, divisée par trois par rapport à celle de 2021.
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Pour 2023, l'entreprise prévoit une évolution de son chiffre d'affaires comprise entre -1% et +1% à changes constants, en raison d'une diminution de ses activités non stratégiques qu'il continue à céder, ainsi qu'une marge opérationnelle entre 4% et 5% au périmètre actuel.
Infographie Challenges. Source: Atos, Challenges
Bonne dynamique pour Evidian
L’activité a surtout été portée par BDS, Big Data et Services, la partie cyber-défense du groupe, regroupé au sein d’Evidian. "Nous sommes dans une bonne dynamique, surtout pour la partie Evidian", reconnaît le DG Philippe Oliva. Cette amélioration de la situation est d’autant plus cruciale que le groupe sera officiellement séparé en deux entités distinctes au début de l’été Evidian et TFCo qui conservera le nom d’Atos. Le groupe espère une valorisation d’Evidian dépassant 7 milliards d’euros. Une partie de cette somme (1,6 milliard d’euros) servira à financer la restructuration de la branche infogérance TFCo qui gardera le nom d'Atos.
Cette dernière a vu son chiffre d'affaires reculer de 1,6% à 6,02 milliards. Cette baisse est moins importante que le recul de 11,4% de 2021. Atos compte poursuivre son programme de cession d'activités non stratégique. Sur les 700 millions de cessions prévus en juin dernier, "près de 80% sont sécurisés" et le groupe souligne qu'il s'efforce de "réduire les contrats [...]
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