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Athènes serait à court d'argent le 20 avril sans nouvelle aide

La Grèce se trouvera à court de liquidités le 20 avril prochain si elle ne reçoit pas d'ici là de nouvelle aide de la part de ses créanciers, selon une source au fait du dossier. /Photo prise le 24 mars 2015/REUTERS/Alkis Konstantinidis

(Reuters) - La Grèce se trouvera à court de liquidités le 20 avril prochain si elle ne reçoit pas d'ici là de nouvelle aide de la part de ses créanciers, a-t-on appris mardi d'une source au fait du dossier.

La Grèce a recours à des emprunts auprès d'organismes publics pour éviter la faillite mais ne pourra tenir que quelques semaines sans aide extérieure, selon la source.

"Ce sera dur mais le pays peut se débrouiller sans aide jusqu'au 20 avril environ, en ayant recours à des emprunts à court terme auprès d'institutions publiques", dit la source.

Le gouvernement d'Alexis Tsipras a promis de présenter d'ici à lundi au groupe des ministres des Finances de la zone euro une liste détaillée de réformes structurelles, conformément à l'accord conclu le 20 février à Bruxelles sur la prolongation de quatre mois de l'aide internationale.

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Le gouvernement grec espère un accord qui lui permettrait de récupérer pour 1,9 milliard d'euros de profits réalisés par la Banque centrale européenne sur des obligations d'Etat grecques.

Athènes souhaite également se voir restituer 1,2 milliard d'euros que détenait le fonds de recapitalisation du secteur bancaire grec mais qu'a repris le mois dernier le Fonds européen de stabilité financière (FESF).

Le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a demandé au FESF d'étudier la possibilité de reverser cette somme à la Grèce, a-t-on appris mardi auprès de responsables de la zone euro. La question devrait être examinée dès mercredi par le conseil d'administration du Fonds.

DÉBAT JURIDIQUE À 1,2 MILLIARD

"Le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a demandé au FESF de lui fournir une analyse du dossier. Il a aussi demandé au président du groupe de travail Eurogroupe de se saisir de la question au plus vite", a déclaré un porte-parole du FESF.

La Grèce estime que ces 1,2 milliard d'euros peuvent lui être restitués car ils correspondent à des liquidités du Fonds de stabilité financière hellénique (FSFH) qui ont été affectées par le gouvernement précédent, celui d'Antonis Samaras, à la recapitalisation des banques grecques alors que celle-ci aurait pu se faire en utilisant les 10,9 milliards d'euros d'obligations que détenait encore le FSFH à l'époque.

Le gouvernement grec souhaite utiliser une partie de ces obligations, restituées au FESF fin février, pour recapitaliser les banques et récupérer ainsi 1,2 milliard de trésorerie.

La décision du FESF dépendra principalement de l'analyse juridique des arguments d'Athènes, qui divisent pour l'instant les responsables de la zone euro.

"C'est difficile à dire, je suppose que c'est possible", a dit l'un d'eux mardi alors qu'un autre estimait la demande grecque "malheureusement infondée en droit".

L'espoir d'un déblocage du dossier a toutefois permis à la Bourse d'Athènes de finir la journée en hausse de 3,66% tandis que le rendement de l'obligation d'Etat grecque 2017 refluait de près de 200 points de base, à moins de 20%.

(Patrick Vignal et Marc Angrand pour le service français)