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Athènes confirme l'envoi ce lundi de sa liste de réformes

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras. Un porte-parole du gouvernement a confirmé qu'Athènes allait transmettre ce lundi à ses partenaires européens la liste des réformes à venir, parmi lesquelles la lutte contre l'évasion fiscale et la corruption. /Photo prise le 21 février 2015/REUTERS/Kostas Tsironis

ATHÈNES (Reuters) - La Grèce va transmettre ce lundi à ses partenaires européens la liste des réformes à venir, parmi lesquelles la lutte contre l'évasion fiscale et la corruption, a confirmé un porte-parole du gouvernement d'Alexis Tsipras.

"Nous discutons avec nos partenaires pour faire en sorte que cette liste soit acceptée", a ajouté Gabriel Sakellaridis qui s'exprimait sur l'antenne de la chaîne de télévision Skai.

A Berlin, un porte-parole du ministère allemand des Finances a précisé que les ministres de l'Eurogroupe discuteraient de ces engagements lors d'une téléconférence programmée mardi.

Le gouvernement grec a conclu in extremis vendredi soir un accord avec les ministres des Finances de la zone euro pour prolonger de quatre mois l'aide financière dont bénéficie Athènes.

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En vertu de ce compromis qui écarte à brève échéance un risque de cessation de paiement, la Grèce doit soumettre à l'Eurogroupe cette lettre d'engagement contenant la liste des mesures que le gouvernement Tsipras prévoit de prendre durant cette prolongation du plan de sauvetage international.

L'Allemagne, principale contributrice aux deux plans d'aide accordés à la Grèce d'un montant cumulé de 240 milliards d'euros, a prévenu que toute dépense supplémentaire qui figurerait sur la liste dressée par Athènes devra être compensée par des économies ou par une hausse des impôts.

"Nous souhaitons que cette liste soit acceptée par nos partenaires. C'est pour cela qu'il y a des consultations et des discussions avec les partenaires afin de trouver une solution qui soit bénéfique à tous", a dit Gabriel Sakellaridis.

CONDITIONS DIFFICILES

L'accord conclu par la Grèce place aussi son Premier ministre Alexis Tsipras dans une situation délicate vis-à-vis de son électorat car le chef de file du parti de gauche anti-austérité Syriza avait promis de mettre fin à la coopération avec la "troïka", le trio réunissant Union européenne (UE), Banque centrale européenne (BCE) et Fonds monétaire international (FMI), honni d'une bonne part des Grecs.

"Remplacer l'expression 'troïka' par 'institutions', le plan d'aide par 'accord' et les créanciers par 'partenaires' ne change rien à la situation", a écrit sur son blog Manolis Glezos, député européen de Syriza.

"Je présente mes excuses au peuple grec parce que j'ai pris part à cette mascarade", poursuit-il.

Parallèlement, Athènes négocie dans des conditions de plus en plus difficiles comme en témoigne la nouvelle accélération des retraits bancaires.

Selon les estimations de la banque d'affaires JP Morgan, ces retraits ont atteint la semaine dernière environ trois milliards d'euros ce qui représente un bond de 50% par rapport à la semaine précédente, et donc, selon JP Morgan, que les banques grecques risquent de se retrouver encore plus rapidement que prévu à court de liquidités, au bout de huit semaines au lieu de 14.

Les responsables grecs travaillent sur la liste depuis samedi matin et prévoient de présenter une liste restreinte d'engagements dans les domaines de la fraude fiscale, de la corruption et de la fonction publique.

Il n'y aura pas de chiffres ni l'objectifs précis liés à ces engagements mais Athènes a d'ores et déjà promis de ne prendre aucune mesure susceptible de remettre en cause ses objectifs budgétaires.

"La balle est dans le camp du gouvernement grec", a déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier. "Si Athènes veut modifier certains points, pourquoi pas ? Mais si ces modifications devaient entraîner de nouvelles dépenses, ils devront réaliser des économies quelque part ou trouver le moyen d'augmenter leurs revenus."

Il a souligné que l'accord conclu la semaine dernière ne prolonge le programme d'aide que jusqu'au début de l'été. "L'Europe a la possibilité de reprendre sa respiration, c'est tout, ce n'est pas une solution", a-t-il déclaré au Bild.

(Angeliki Koutantou et Karolina Tagaris; Marc Angrand, Henri-Pierre André et Nicolas Delame pour le service français)