Assemblée nationale: l'exercice d'autocongratulation de Marine Le Pen
Pour la première fois depuis le second tour des élections législatives, la cheffe de file du Rassemblement national s'est livrée à une analyse en profondeur de la situation politique du pays ce mardi 2 août, s'adressant au passage un large satisfecit.
"La stratégie que j'ai choisie et le programme que j'ai défendu ont porté leurs fruits". Pour sa dernière intervention avant les vacances parlementaires, ce mardi 2 août à l'Assemblée nationale, a laissé la modestie de côté pour se livrer à un long exercice d'autocongratulation, deux mois après le succès inattendu du Rassemblement national aux élections législatives . "Je suis extrêmement fière que nous assurions avec sérieux et rigueur notre rôle de premier groupe d'opposition à toutes les fonctions", a lancé la finaliste de la dernière élection présidentielle, assurant que ses troupes s'étaient hissées "à la hauteur des attentes institutionnelles" du parlement. Enumérant ses "victoires", la fille de Jean-Marie Le Pen a évoqué le refus par l'Assemblée d'un retour du passe sanitaire ou le vote d'un bouclier tarifaire pour les utilisateurs de fioul, ainsi que la déconjugalisation de l'allocation adulte handicapée (AAH) – mais "dont j'avais beaucoup parlé pendant la campagne présidentielle", a ainsi revendiqué la députée d'Hénin-Beaumont.
LR dans le collimateur
Au rang des satisfactions également, la "clarification du paysage politique" qui ferait du Rassemblement national "la seule opposition réelle" au gouvernement et "l'alternance de demain", selon sa cheffe de file. Raillant la "girouette LR" qui "s'aligne sur le vent soufflant du palais présidentiel", Marine Le Pen a estimé que "l'essentiel" des députés LR s'étaient "ralliés au gouvernement", houspillant les "faux compromis entre Macron et l'état-major LR". Face à la prétention de la droite et de la gauche à porter la contradiction au gouvernement, la présidente du groupe RN s'est défendue de verser dans la surenchère, assurant incarner une opposition au gouvernement "franche, résolue mais constructive." "Comme je m'y étais engagée, nous n'avons qu'une seule boussole: l'intérêt de la France et des Français, sans volonté de de faire tomber les institutions", faisant écho.
Autre cible de choix de la députée du Pas[...]
Lire la suite sur challenges.fr