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Une arnaque aux SMS montée grâce à une voiture espionne

L'appareil utilisé par les escrocs présumés avait été acheté illégalement en 2021 (Photo : Getty Images) (Getty Images)

Les escrocs présumés auraient utilisé un "IMSI Catcher", appareil dont l'utilisation est exclusivement réservée aux services de renseignement et à la police.

Particulièrement ambitieux, leur plan a nécessité d'importants moyens technologiques. Cinq personnes, trois hommes et deux femmes, ont été arrêtés pour avoir capté illégalement des données provenant de pas moins de 16 000 téléphones portables et envoyé aux appareils concernés des centaines de milliers de SMS frauduleux.

Comme le révèle Le Parisien, tout est parti de l'interpellation, par hasard, d'une automobiliste, le 31 décembre dernier dans le centre de Paris. Les policiers avaient été intrigués par la présence, sur la plage arrière de la Ford C Max conduite par cette jeune femme, d'un "gros caisson blanc branché à une caisse noire, remplie de systèmes électroniques et de cadrans numériques".

Un dispositif d'espionnage installé sur la plage arrière

D'abord inquiets de se trouver face à un engin explosif, les forces de l'ordre ont rapidement été informés par les démineurs intervenus sur place qu'il ne s'agissait pas d'une bombe. En poussant leurs investigations, les fonctionnaires ont découvert que cette étrange machine était en réalité un "IMSI Catcher", un dispositif de piratage et d'espionnage informatique.

Habituellement exclusivement réservé aux services de police et de renseignement chargés de lutter contre le terrorisme et le crime organisé, cet appareil fonctionne, selon Le Parisien, comme "une antenne-relais de téléphonie mobile", déclenchant une connexion automatique de tous les smartphones situés à proximité. Une fois la connexion activée, l'IMSI Catcher "reçoit les communications de ces téléphones et peut accéder à leur contenu sans éveiller les soupçons".

Siphonnage et hameçonnage

Placée en garde à vue, l'automobiliste a donc dû s'expliquer sur la présence dans son véhicule d'une telle machine. Passant aux aveux, la jeune femme a raconté avoir été "embauchée, trois jours plus tôt par des hommes dont elle ne connaît que les 'surnoms', pour sillonner la capitale et sa proche banlieue avec ce mystérieux appareil".

La machine a donc été auscultée avec soin par un technicien de la gendarmerie, qui a découvert qu'elle avait "capté les données de 16 000 GSM". Les forces de l'ordre ont également établi que grâce à ce siphonnage massif, pas moins de 424 000 SMS avaient été envoyés aux téléphones en question, dans le but de pousser les propriétaires de ces derniers "à se connecter sur un faux site de l’assurance-maladie qui servait à capter leurs données personnelles et leurs coordonnées bancaires".

Deux chefs d'entreprise soupçonnés d'avoir monté l'arnaque

Les éléments recueillis grâce à la "dissection" de l'IMSI Catcher ont également permis aux enquêteurs de remonter jusqu'à deux hommes, codirigeants d'une "société spécialisée dans les nouvelles technologies, domiciliée à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine)". Les deux individus, qui avaient acheté illégalement la machine en mars 2021, ont été arrêtés, tout comme le technicien qui l'avait installée dans la Ford C Max et une autre femme qui devait jouer le rôle de conductrice.

Au total, ce sont donc cinq personnes qui ont été placées en garde à vue dans cette affaire. Jusqu'ici, les suspects principaux, à savoir les deux chefs d'entreprise neuilléens, nient toute volonté d'escroquerie et affirment avoir acheté la machine "pour inventer un système d’envoi de publicité par SMS". Alors que l'enquête se poursuit, les deux dirigeants et le technicien qui les a aidés ont toutefois été écroués. Les deux jeunes femmes ont pour leur part été "remises en liberté sous contrôle judiciaire".

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