Comment Arkose a fait passer l'escalade de sport ringard à branché

Mahema Productions

Grégoire de Belmont, grimpeur passionné, a cofondé en 2013 Arkose, un réseau de 21 salles pour faciliter la pratique de l'escalade et proposer des espaces conviviaux. Quatre nouvelles ouvertures sont prévues en 2023. Il est l'invité du Club Entrepreneurs Challenges - Grant Thornton.

Challenges - Pourquoi avez-vous créé Arkose avec trois associés ?

Grégoire de Belmont: Je grimpe depuis trente ans à Paris et, à l’époque, ce n’était pas très pratique. Il fallait souvent faire une heure de transport, et aucune salle ne faisait de la restauration décente. Nous sommes partis d’un constat simple: lorsque les gens pratiquent l’escalade en salle, petit à petit, ils discutent et se font des amis. Mais après la séance, pour manger un bout ou boire un verre, certains ne peuvent pas suivre ailleurs le groupe. Nous avons pensé qu’il fallait construire quelque chose réunissant sport et détente.

Quel est le business model?

Nous avons construit l’entreprise en plateforme: 60% des revenus proviennent de l’escalade, 30% de la restauration et du bar dans les salles, 5% de Snap, une marque rachetée qui construit des matelas pour la pratique en extérieur, 2,5% de nos bières brassées Oskare et 2,5% de nos magasins en salles. L’année dernière, nous avons réalisé 35 millions d’euros de chiffre d’affaires, ce qui fait de nous le principal acteur en France.

Comment vous êtes-vous financé?

Depuis le départ, nous avons levé un peu plus de 27 millions d’euros, auprès de NextStage, Bpifrance, et d’Audacia, le fonds de Charles Beigbeder. Les deux années de pandémie ont été compliquées, nous avons perdu 10 millions d’euros. Nous avons recommencé à être rentables l’an dernier. Quatre salles supplémentaires vont ouvrir en 2023.

Quelle est votre différenciation par rapport à vos concurrents?

Nous ne sommes pas arrivés les premiers sur le marché. Il y avait de nombreux groupes avec des noms anglais: Block’Out, Climb Up ou Blocbuster. Et nous avons racheté les salles de MurMur en 2018. Disons que nous avons professionnalisé le secteur: beaucoup d’acteurs sont très forts en escalade, mais un peu moins en business.

Il y a dix ans, ce n’était pourtant pas branché de faire de l’escalade…

Parmi les quatre cofondateurs, deux seulement sont des grimpeurs. Nous avons voulu déconstruire l[...]

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